Pollens, pollution atmosphérique et allergies, une nouvelle étude en PACA pour mieux comprendre cet enjeu de santé publique
Plusieurs études ont déjà mis en lumière le fait que les polluants atmosphériques contribuent à renforcer les symptômes des allergies au pollen. Une nouvelle étude en région PACA pourrait permettre de mieux comprendre ces interactions, voire de créer un outil prédictif à destination de la population concernée.
Dans un rapport publié en 2014 s’appuyant sur plusieurs travaux d’expertise, l’ANSES décrit le phénomène croissant d’allergies au pollen comme « un enjeu de santé publique ». Le nombre de personnes allergiques au pollen a triplé en 20 ans et concerne désormais 20 % des adolescents et 30 % des adultes selon l’INSERM.
C’est dans ce contexte que la société Kyomed INNOV et Atmosud se sont associés pour ce nouveau projet de recherche ciblant trois zones particulièrement sujettes à la pollution atmosphériques dans le sud de la région. Sabrina Serpillon est cheffe de projet clinique chez Kyomed INNOV.
L’originalité de cette recherche est qu’elle ne s’appuie pas sur des témoignages de personnes qui se rendent en laboratoire, mais fait appel à la science participative. Des volontaires déclarent tous les jours leur symptômes sur une application dédiée. Pour permettre une exploitation des résultats, l’étude doit rassembler au moins 1215 participants qui complètent un questionnaire tous les jours pendant un mois. « C’est beaucoup » reconnaît KYomed INNOV, « mais c’est un sujet important pour la population » complète la société.
Cette étude pourrait à la fois conforter les résultats des études préexistantes, et surtout l’approche utilisée devrait permettre une compréhension plus fine des symptômes.
A partir d’analyses mathématiques réalisées par l’équipe de biostatistiques, et si la quantité et la qualité des données le permet, KYomed compte développer un modèle prédictif qui s’appuiera sur les prévisions liées au pollen et à la pollution atmosphérique pour émettre des recommandations aux personnes allergiques.
Avec cette méthode « participative » de collecte des données, KYomed INNOV revendique un protocole expérimental « au plus proche du terrain » dont « les démonstrations finales peuvent être mises en place dans des situations d’environnement réel. »