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Loup : une nouvelle étude compare l’efficacité des moyens de protection

Une nouvelle étude parue dans la revue scientifique « Global Ecology and Conservation » a comparé l’efficacité des moyens de protection déployés contre les grands prédateurs. S’appuyant sur les données extraites de 135 projets soutenus par le programme européen LIFE entre 1992 et 2019, elle s’est intéressée notamment aux barrières électrifiées ou physiques, à l’effarouchement visuel ou sonore, aux chiens de protection, à la présence de berger ou encore aux tirs de prélèvement, à la fois en termes d’efficacité perçue et réelle.

Les résultats de cette étude viennent conforter l’association Férus dans ses préconisations en matière de dispositifs à mettre en œuvre pour protéger les élevages contre les attaques des grands prédateurs, à savoir « empêcher » plutôt que « prélever ». Patrick Leyrissoux, référent ours pour la Férus, résume l’état des connaissances antérieur à cette étude.

Rien de révolutionnaire donc pour l’association, cette étude renforce uneposition défendue de longue date, celle du triptyque « chiens de protection, barrières électrifiées et berger ».

L’étude comporte toutefois un angle mort selon Patrick Leyrissoux, la hauteur des clôtures étudiées.

Les auteurs de l’étude émettent des recommandations sur la mise en œuvre des prochains projets soutenus par le programme LIFE. En particulier, ils recommandent une standardisation de la présentation des résultats et des données supplémentaires. Entre autres :

– fournir une méthodologie claire sur la façon d’évaluer l’efficacité perçue et réelle des moyens de protection

– indiquer pour chaque programme le budget alloué au moyen de protection

– fournir plus d’information sur l’état de la population des grands prédateurs -nombre, stabilité de la meute, l’historique de la recolonisation, les proies disponibles dans l’aire d’étude, la distance entre les sites témoins et la forêt

Autant d’éléments qui permettront de s’affranchir de certains biais dans les prochaines études et faciliteront l’évaluation de nouvelles méthodes non-testées qui pourraient être appliquées à l’avenir, concluent les chercheurs.