La surpopulation de gros gibiers détériore les cultures et menace la biodiversité : les paysans demandent des mesures

Les dégâts causés aux parcelles agricoles par les sangliers et les cervidés deviennent de plus en plus insupportables pour les paysans, qui ont décidé de créer un GIEE, Groupement d’Intérêt Économique et Écologique.

Le problème concerne une bonne partie du département des Hautes-Alpes, mais la situation est particulièrement préoccupante dans la vallée du Buëch. Dominique Truc est agriculteur à Montbrand depuis 32 ans. Il témoigne.

Outre les dommages sur les parcelles agricoles, la prolifération des gros gibiers impacte aussi la biodiversité.

Mais comment s’explique cette surpopulation de gros gibiers ? Tout simplement parce qu’ils sont bien nourris, y compris par les systèmes d’agrainage développés par les chasseurs. Pour Dominique Truc, ces dispositifs sont contre-productifs.

L’arrêt de l’agrainage fait partie des demandes du GIEE récemment constitué. Et plus largement, le groupement pointe une déviance des pratiques de chasse au détriment de l’agriculture.

Dans le collimateur des agriculteurs : le développement du business des chasses privées, qui impliquent qu’il y ait suffisamment de gibiers pour assurer des trophées aux chasseurs-payeurs.

C’est dans ce contexte qu’a été créé le Groupement d’Intérêt Économique et Écologique, avec l’objectif de trouver des solutions de cohabitation en bonne intelligence, en mettant autour de la table les différents acteurs concernés.

Parallèlement, pour défendre ses positions, le GIEE lance une pétition en ligne sur change.org.