Festival « T’es Rien Sans la Terre » : quand l’artistique rencontre le politique
Samedi 22 juillet à Veynes, le Festival T’es Rien Sans La Terre fait sa 5ème édition au plan d’eau de Veynes. Une journée pour la « convergence des causes environnementales » selon les organisateurs. Cet été, 12 causes écologiques ont été retenues, seront débattues et seront illustrées par des performances artistiques.
Créé pendant la pandémie de Covid 19, « T’es Rien Sans la Terre » est un festival à la croisée de l’artistique et du politique. Lors d’une précédente édition, un appel à planifier une sortie des pesticides avait été lancé aux maires des communes des Hautes-Alpes. Trois s’étaient engagées sur cette voie : Guillestre, Baratier et Eygliers. Les élus concernés présenteront dimanche le bilan de cet engagement, les difficultés rencontrées, comment elles ont été surmontées ou pas.
Cet été, 160 élus locaux ont été personnellement invités à l’événement. Une séquence de « débats artistiques » permettra à chacun de faire connaître sa position sur les causes retenues. Aurélie Dauphin, artiste et co-fondatrice du festival.
Ces « débats artistiques » se tiendront sur la scène centrale, et tout autour, on trouvera également une trentaine de stands d’associations de défense de l’environnement, d’artisans et de producteurs formeront le « village artistique ». Le « cocoonier », avec des animations pour les enfants, toujours en lien avec la nature.
Performances de danse, théâtre, cirque et concerts vont rythmer la journée de samedi. Car si l’écologie est la raison d’être du festival, les organisateurs voient l’art et le spectacle vivant comme le meilleur moyen de la partager. Pour Aurélie Dauphin, un choc artistique produit parfois plus d’impact que mille discours. Autre idée sous-jacente, utiliser l’art pour toucher un nouveau public.
Coup d’envoi de la journée à 9h avec l’ouverture du « village artistique », suivi à 11h du premier spectacle. Dans la soirée, jazz manouche, cirque et DJ Set afro-tropical.
À ce jour, seuls 20 élus locaux ont confirmé leur participation, ce que regrettent les organisateurs qui en attendaient plus. Ils font savoir que les festivaliers seront invités à interpeller leurs maires sur leur absence. Parmi les douze causes écologiques qui seront présentées et débattues, on peut notamment citer la gestion de l’eau, les pesticides, la candidature des Alpes du Sud aux JOs d’hiver, le photovoltaïque ou encore l’immigration dans un contexte de réchauffement climatique.