Des élèves du lycée Aristide Briand à Gap fabriquent des bacs à fleurs

EcoLAB : des lycéens engagés pour l'écologie ont inauguré leurs réalisations

Lundi 23 mai, au lycée Aristide Briand, des élèves ont inauguré plusieurs réalisations liées au projet EcoLAB. « LAB » comme Lycée Aristide Briand, "Eco" pour écologie, l'EcoLAB vise à sensibiliser ou mettre en œuvre des actions en faveur de l’écologie. Johanna Cascales est professeure d’italien dans l’établissement, elle fait partie de l’équipe enseignante qui accompagne les lycéens.

EcoLAB se déroule sur toute l’année scolaire. Les professeurs encadrent le projet en veillant à laisser autant que possible les élèves en autonomie, précise Johanna Cascales. Le début d'année a été marqué par une sortie pédagogique dans le Queyras autour de la nature et de la biodiversité, puis les élèves ont formé des groupes de travail par thématique et par action avec des échéances réparties tout au long de l’année scolaire, à l'instar du groupe « biodiversité » qui a créé des affiches pour sensibiliser à l’impact de l’activité humaine sur les écosystèmes, installé des composteurs et construit des bacs à fleurs à partir de palettes glanées au self.

Dorian, élève en terminale, fait partie d’un second groupe, « les porteurs de paroles ». Ces élèves ont voulu interpeller leurs camarades en partant d’une question.

Ces « interviews » réalisées lundi ont suscité des réactions très diverses, rapporte Dorian. Des élèves désintéressés, aux jeunes qui ont pris le temps d’échanger plus longuement et de poser des questions.

Les élèves du groupe « gestion et valorisation des déchets » ont notamment travaillé sur le tri. Une pratique toujours pas généralisée au sein du lycée. Tayssir, élève en seconde, récapitule les actions mises en place par son groupe.

Et pour faire connaître les projets d’EcoLAB, le dernier groupe s’est chargé de communiquer sur plusieurs canaux susceptibles de toucher les lycéens pour que les réalisations trouvent un plus grand écho auprès des autres élèves. Lola fait partie du groupe « communication ».

Cette édition est une réussite, les projets ont presque tous abouti. La démarche est soutenue par la direction du lycée, et même si l'équipe d'EcoLAB n'a obtenu que la moitié de la subvention demandée à la Région, elle est tout de même parvenue à réunir un budget de 5000€ pour ces actions.

Toutefois, Johanna Cascales nuance légèrement le bilan, se demandant par exemple pourquoi le tri n’est pas déjà en place dans tous les établissements scolaires. Pourquoi il est si difficile de dégager des heures de travail inter-classes pour mener ce type de projet pourtant formateur pour les lycéens. Elle précise aussi qu’une réalisation à plus grande portée écologique avait dû être avortée l’année dernière. Un groupe de professeurs avait monté un dossier et réuni les financements auprès notamment de l’Agence de l’Eau pour débitumer la cour de l’établissement, dans le but d'éviter l'effet "îlot de chaleur" en cas de températures élevées, ou encore de réduire l'imperméabilité des sols. Selon Johanna Cascales, le projet n’avait pas pu voir le jour « faute d’interlocuteurs » et de « volonté politique » à la Région. Alors que l’urgence écologique est là, cette professeure d’italien s’indigne que les bonnes volontés puissent encore être refreinées dans leur envie d'agir.