Collecte de biodéchets en station à Puy-Saint-Vincent, une première française
Pour la première fois en France, une collecte des biodéchets est organisée en station de montagne. Cette expérimentation se déroule dans les Hautes-Alpes, depuis un mois.
Le 1er janvier 2024, partout en Europe, le tri des biodéchets deviendra obligatoire. Il ne sera alors plus possible de jeter les restes alimentaires et les déchets naturels biodégradables dans la poubelle dédiée au non-recyclable.
C’est pour anticiper cette directive que le SMITOMGA, syndicat mixte de traitement des ordures ménagères dans le Guillestrois, le Queyras et le Pays des Écrins, a mis en place au début de l’été un test de collecte de ces biodéchets, sur la station de Puy-Saint-Vincent. Il concerne des professionnels producteurs de restes alimentaires et des résidences de logements touristiques. Anne Chouvet, présidente du SMITOMGA, en explique le principe.
La première phase de l’expérimentation implique un hôtel et un centre de vacances, qui produisent respectivement 6 et 23 tonnes de biodéchets par an, et 9 résidences qui totalisent 500 appartements, pour 25 à 30 tonnes de restes alimentaires par an. L’objectif étant ensuite que l’ensemble de la station de Puy-Saint-Vincent soit rattachée à cette collecte en 2023. Entre temps, le test s’étendra également à la station de Vars l’été prochain, avec là aussi, pour commencer, quelques établissements volontaires.
L’enjeu de ce dispositif est de parvenir à gérer les pics de production de déchets durant l’été et l’hiver, périodes d’affluence touristique, précise Anne Chouvet.
Pour réaliser cette expérimentation de collecte de biodéchets en station, une première française, le SMITOMGA bénéficie de financements européens. Il s’agit du programme « LIFE IP Smart Waste », qui vise à réduire les ordures ménagères. Suite à une candidature, le SMITOMGA reçoit ainsi 300 000 € sur trois ans. Une enveloppe qui sert à amorcer le démarrage de ce nouveau dispositif, avec l’achat d’équipements, de véhicules, et la réalisation d’aménagements. C’est une entreprise qui réalise la collecte pour l’instant, mais les communautés de communes ont vocation à la prendre en charge à l’issue de la phase de test.
En quatre collectes depuis le 25 juin dernier, 1 tonne de biodéchets a été ramassée, dont plus de la moitié lors du dernier trajet mi-juillet. Tout est ensuite entreposé sur une zone dédiée au compostage à l’Argentière-la -Bessée.