Bivouacs, chiens et drones, le Parc Naturel Régional du Queyras change de réglementation
Les 10 communes qui composent le Parc harmonisent leurs réglementations au sujet de la pratique du bivouac, de la circulation des animaux domestiques et de l’utilisation des drones de loisir. Trois pratiques qu’il semblait urgent de réguler suite à l’augmentation du nombre de visiteurs dans le parc ces dernières années.
Dorénavant, le bivouac est toléré uniquement, sous tente ne permettant pas la station debout, à plus d’une heure de marche des villages et hameaux du parc. Il est limité à une seule nuit sur un même secteur. Il doit être installé après 18 heures et démonté avant 9 heures. L’abandon de déchets est interdit et le rejet des eaux usées doit se faire à plus de vingt mètres des lacs, des cours d’eau et des zones humides.
Les propriétaires de chiens ont l’obligation de tenir leurs animaux en laisse sur l’ensemble des alpages et des forêts ainsi qu’à proximité des troupeaux. La libre circulation est tolérée à l’intérieur des hameaux en présence du propriétaire. Rappelons que les chiens sont interdits dans la réserve naturelle de Ristolas-Mont-Viso.
L’utilisation des drones de loisir est interdite à moins de deux cents mètres de la faune sauvage, des refuges, des lacs, des cabanes et chalets d’alpage, du bétail ainsi que des animaux de protection et de conduite des troupeaux.
Le détail de ces arrêtés est accessible en ligne, sur le site du Parc Naturel Régional du Queyras.
D’après Agnès Montésinos, chargée de mission écotourisme/nature et animatrice Natura 2000, il était important et urgent de réguler ces pratiques, à commencer par le bivouac.
Il y a des lieux de bivouac qui sont connus et sur ces zones les dégradations du milieu se voient de plus en plus.
Agnès Montésinos, chargée de mission écotourisme au Parc Naturel Régional du Queyras
En ce qui concerne la circulation des animaux domestiques, ce sont particulièrement les chiens qui sont visés.
Les chiens ont une position de prédateur […] ils induisent des réactions spécifiques, soit des réactions de fuites, soit des modifications du comportement de la faune sauvage.
Agnès Montésinos, chargée de mission écotourisme au Parc Naturel Régional du Queyras
Autre impact sur la faune du parc, celui des petites machines volantes qui sont de plus en plus présentes et perturbent aussi la quiétude de ces lieux.
On a chaque année des remarques de randonneurs qui se plaignent de la présence de drones, notamment au bord des lacs.
Agnès Montésinos chargée de mission écotourisme au Parc Naturel Régional du Queyras
Ces arrêtés municipaux vont donc permettre de réguler et de minimiser un peu l’impact du tourisme sur le milieu naturel. Mais, pourquoi est-il nécessaire de les harmoniser sur les 10 communes du parc ? Christian Blanc est maire d’Arvieux et président du parc naturel régional du Queyras.
Pour faciliter le travail de nos écogardes, de manière à ce qu’ils puissent parler d’une même voix, quand ils sont sur la commune d’Arvieux, sur la commune de Molines ou sur la commune de Ristolas.
Christian Blanc, maire d’Arvieux et président du Parc Naturel Régional du Queyras
Pour le moment aucune mesure n’est envisagée pour limiter la fréquentation du parc mais des idées sont à l’étude.
On est sur un travail de partage qui a commencé à s’engager avec la communauté de communes sur tous les conflits d’usage qu’on peut trouver sur nos sentiers.
Christian Blanc, maire d’Arvieux et président du Parc Naturel Régional du Queyras