À la Bâtie-Neuve, une journée régionale autour de la végétalisation des cours d’écoles
« Repenser les cours d’écoles », c’était à la fois l’objectif et le nom de la journée organisée ce mercredi 5 juin par l’Agence Régionale Biodiversité et Environnement en Provence-Alpes Côtes d’Azur. Il s’agit de les rendre « plus perméables, plus naturelles et plus favorables à la santé ». Dans les Hautes-Alpes, l’événement est animé par le CAUE 05 (Conseil d’Architecture d’Urbanisme et de l’Environnement 05), dont les missions incluent de plus en plus la sensibilisation et l’accompagnement aux problématiques urbanistiques et climatiques, ce qui en fait un interlocuteur privilégié des collectivités qui souhaitent repenser leurs cours d’écoles. Une démarche qui présente de nombreux avantages selon Marc Viossat, président du CAUE 05.
[Il y a] des bénéfices évidents en matière d’environnement grâce à la désimperméabilisation, la végétalisation, la création d’îlots de fraîcheur dans les cours. Mais il y a également un impact sur la santé et le bien-être en termes de socialisation, parce qu’aujourd’hui les cours d’école sont des vastes espace plutôt vides et goudronnés et chacun y trouve des intérêts. Mais les enfants interagissent davantage entre eux dans ce type de nouvelles cours parce que c’est un peu moins genré, ça permet des activités un peu plus calmes et donc ça ne laisse pas uniquement la place aux jeux de ballons, aux activités bruyantes. Enfin, c’est en lien un peu avec la réappropriation de la nature pour les enfants.
Marc Viossat, président du CAUE 05
Dans le cadre de cette journée régionale, des visites de cours d’écoles qui ont été récemment renaturées sont organisées à Hyères et Miramas. Puisqu’il n’existe pas d’exemple de projet déjà abouti dans les Hautes-Alpes, c’est l’école de la Bâtie-Neuve qui l’a accueillie. En effet la municipalité y a sollicité le CAUE 05 pour épaulée dans une réflexion sur ses écoles. Hier matin, élus, enseignants, agents, architectes et urbanistes ont bénéficié de retours d’expériences recensées par l’ARBE au niveau national, afin d’être sensibilisés sur les écueils à éviter dans la gestion du projet, la concertation, le choix des matériaux et végétaux, l’entretien de la cour… tandis que l’après-midi a porté de la municipalité de la Bâtie-Neuve.
Alors que la tendance a longtemps été à la minéralisation des cours d’écoles, la tendance s’inverse avec le réchauffement climatique et les écoles sont nombreuses à vouloir revenir à plus de végétal. Et le coût ne doit pas être un frein, insiste Marc Viossat.
Ça peut être cher ou moins cher en fonction de la surface utilisée et des projets réalisés, ça dépend vraiment des ambitions de la Commune. En sachant quand même qu’il y a des financements qui sont relativement importants, notamment l’Agence de l’eau qui peut financer jusqu’à 80% ce type d’action, et le Département est prêt également à financer un certain nombre de choses. Ce que je veux dire par là c’est que ce n’est pas l’investissement qui doit être le frein à développement de ce type d’actions.
Marc Viossat, président du CAUE 05