Un groupe de représentants de "structures-relais" font leur baptême d'autostop dans l'avenue Charles de Gaulle à Embrun, le14 novembre 2025

À Embrun et Laragne, des baptêmes d’autostop pour diffuser la pratique et l’outil « Rézopouce »

Des « baptêmes d’autostop » pour des représentants d’associations. C’est l’opération menée par les communautés de communes du Sisteronnais-Buëch et de Serre-Ponçon avec la coopérative Mobicoop ce vendredi 14 novembre. Objectif : faire connaître la pratique afin de favoriser le développement de la pratique.

En 2024, le département des Hautes-Alpes et les communautés de communes s’engageaient collectivement à travailler exclusivement avec la coopérative Mobicoop pour développer le covoiturage et l’autostop organisé sur le département, notamment à travers une première opération de communication grand public. Cette fois le département s’appuie sur les « structures relais », autrement dit les associations et structures qui comptent déjà un public auprès duquel elles pourront communiquer. Ce que le département veut faire connaître, ce sont l’application de covoiturage de Mobicoop et le dispositif Rézopouce : un kit d’autostop et un maillage de panneaux verts avec un pouce levé permettant de matérialiser des points d’autostop visibles et sécurisants.

Le vendredi 14 novembre, des binômes vêtus de chasubles verts tendent le pouce en direction des voitures dans l’avenue Charles de Gaulle à Embrun. Parmi eux, Robert. « Ca m’arrive quelques fois de faire du stop. Je choisis mes endroits, lorsque j’en fais à Savines je me mets en haut de la côte au niveau de la station service et je suis pris très rapidement, explique ce bénévole du Secours catholique, j’ai 71 ans et pour l’instant je n’ai jamais eu de mauvaise surprise. » À l’issue de cette demi-journée, le département espère qu’il partagera cette expérience au sein du réseau du Secours catholique.

« Dans le groupe, certaines personnes n’ont jamais fait de stop, indique Jean-Sébastien Lopez, l’animateur Mobicoop qui accompagne les nouvelles recrues dans leur baptême. On part d’Embrun, on va sur le rond-point de la nationale et on revient. Sur cette pancarte recto verso vous avez la destination aller et retour. Généralement les gens sont plutôt agréablement surpris du temps d’attente » Dans neuf cas sur dix, les auto-stoppeurs sont pris en moins de dix minutes, assure Jean-Sébastien Lopez. Ce moyen de transport est particulièrement pertinent en milieu rural, là où les transports en commun ne peuvent desservir tous les hameaux à une fréquence élevée.

Outre Rézopouce, Mobicoop propose également une application de covoiturage pour mettre en relation conducteurs et passagers – – sans prélever de commission – sur des trajets du quotidien. Là-aussi, le département compte sur les structures relais conviées vendredi dernier pour diffuser la pratique. Après « une progression notable et régulière suite à la communication et l’animation qu’a fait le département, on observe une baisse du nombre de trajets proposés » observe Marc Viossat, vice-président du département en charge de la mobilité douce. Une baisse que l’on peut imaginer en partie liée au fait que certains binômes de covoiturage réguliers s’affranchissent de la plateforme après un temps d’utilisation, mais qui ne suffit probablement pas à l’expliquer en totalité.