Attention aux feux, la forêt risque à nouveau de s’embraser cet été

La chaleur et la grande fréquentation estivales augmentent actuellement le risque de départs de feu de forêt dans les Hautes-Alpes. Comme chaque année au début du mois de juillet, les services mobilisés sur la gestion des incendies lancent une opération de prévention auprès des médias.

Direction Départementale des Territoires, Office National des Forêts, Météo France, Gendarmerie, et bien sûr Service Départemental d’Incendie et de Secours : la protection de la forêt relève de la coopération entre de nombreux organismes. La plupart d’entre eux étaient représentés la semaine dernière lors d’une conférence de presse à Crots pour faire le point sur le risque incendie, qui concerne près de 100 communes haut-alpines sur les 162 que compte le département.

Si les averses abondantes des dernières semaines permettent de retarder le dessèchement de la végétation, le colonel Patrick Moreau, patron des pompiers des Hautes-Alpes, souligne que le contexte post-confinement amplifie les envies de sorties en nature, et donc les risques de blessures. Ce qui pourrait sursolliciter les secours.

Pour limiter au maximum les incendies en forêt, la loi prévoit un certain nombre de restriction quant à l’emploi du feu. La préfète des Hautes-Alpes, Martine Clavel, les rappelle.

Des obligations légales d’autant plus importantes à avoir en tête quand on sait que 60 % des feux de forêt ont une origine humaine.

Dans les Hautes-Alpes, les incendies se déclarent parfois sur des terrains de montagne très accidentés et difficiles d’accès, ce qui complique leur extinction. Dans ces cas-là, les moyens aériens, avions et hélicoptères bombardiers d’eau, sont donc susceptibles d’être sollicités. C’est l’État qui en assure la gestion, ils sont mutualisés au niveau national. Quant aux moyens terrestres, ils sont à la charge du département, qui participe également à la gestion financière du SDIS, Service Départemental d’Incendie et de Secours.

Marcel Cannat, vice-président du département en charge du SDIS, rappelle que la question très pragmatique du coût des incendies, supporté par la collectivité, n’est pas à négliger.

On termine avec le colonel Patrick Moreau, qui rappelle la règle numéro un.

Les pompiers hauts-alpins en chiffres :

  • 1 200 pompiers volontaires
  • 80 pompiers professionnels
  • 30 % de pompières
  • 850 pompiers formés à la gestion d’incendie, susceptibles d’intervenir en renfort sur les départements de Corse et de l’arc méditerranéen