Un jardin thérapeutique au service de soins palliatifs du CHICAS

« Déshospitaliser » le service pour le rendre plus hospitalier. C’est le défi que s’est lancé le service de soins palliatifs du Centre Hospitalier de Gap. Première pierre de cette démarche, un jardin thérapeutique inauguré fin juin.

C’est par une passerelle que l’on accède à cet espace directement depuis le service de soins palliatifs. Un parcours jalonné de plantes de toutes tailles, avec à mi-chemin une petite fontaine et une table, à laquelle se retrouvent les patients, leurs familles ou encore les soignants. Manon Brochier est médecin chef de service.

Financé par des mécènes, particuliers ou personnes morales et à 30 % par le centre hospitalier, ce jardin thérapeutique a été pensé et réalisé par des jeunes du collèges de Fontreyne.

Selon Isabelle Broche, à l’initiative de cet espace, le succès est au rendez-vous et les patients l’ont rapidement investi, chacun à leur manière.

Ce jardin n’est qu’une première étape pour faire du service de soins palliatifs un espace plus accueillant dans lequel les patients puissent se sentir un peu plus « comme chez eux ». Le personnel veut à présent aménager la chambre qui accueille des familles en visite pour plusieurs jours afin de la rendre « moins spartiate », plus chaleureuse. Enfin Manon Brochier et Isabelle Broche espèrent pouvoir faire intervenir prochainement dans leur service un biographe hospitalier, une personne qui recueille les témoignages de personnes gravement malades pour en faire des livres ensuite offerts aux patients. Une démarche qui entre en résonance avec une phrase que l’on doit au philosophe Paul Ricoeur : « Inviter le narrateur à faire le récit de sa vie, c’est l’inviter à donner de la cohérence, de l’unité et du sens à sa vie ».

Manon Brochier, médecin cheffe de service, Isabelle Broche du service de soin palliatif, Jean-Michel Orsatelli, directeur adjoint du CHICAS,