Valérie Rossi, candidate du Nouveau Front Populaire : « du fond du cœur, je ne veux pas du Rassemblement National, et plus du Macronisme »
Après une semaine d’incertitudes, de noms annoncés puis retirés, le Nouveau Front Populaire a enfin une candidate dans la deuxième circonscription des Hautes-Alpes : Valérie Rossi portera les couleurs de l’union de la gauche. Elle était dimanche midi à Briançon, pour son premier déplacement en tant que candidate.
Depuis une semaine, la tension et l’inquiétude étaient palpables chez les militants du Nouveau Front Populaire. Il faut dire que l’investiture de Valérie Rossi, annoncée dans les réseaux samedi à 18 heures, ne tombait pas sous le sens. L’ancienne maire de Puy-Sanières a été, à l’époque, soutien d’Emmanuel Macron. Dimanche à Briançon, devant 250 à 300 personnes, elle a tenté de rassurer, en promettant « ne pas vouloir du Rassemblement National, et ne plus vouloir du Macronisme. » Elle s’est engagée à soutenir le programme du Nouveau Front Populaire « avec la plus grande passion et la plus grande détermination » et a demandé d’être « unis dans la candidature [qu’elle] représente. » ram05 y était, et a recueilli sa première déclaration publique.
La rédaction de ram05 : Pourquoi avoir été désignée candidate aussi tard, pourquoi y a-t-il eu ces cinq, six jours d’attente ?
Valérie Rossi : Je ne suis pas dans les secrets, les arcanes des partis politiques au niveau national. Je pense que les tractations se sont faites au niveau national, c’est peut-être pour ça qu’il y a eu des hésitations, des noms avancés, des noms retirés, et puis finalement le mien qui s’est présenté, qui s’est imposé.
Vous disiez à l’instant, dans votre premier discours, que votre candidature pouvait interpeller…
Oui, parce que je ne suis pas une militante du Briançonnais. J’habite autour du lac de Serre-Ponçon. Je connais de nombreuses personnes à Briançon ici aujourd’hui, parce-que c’est ici qu’on se rassemble, mais beaucoup ne me connaissent pas encore.
Vous avez dit vouloir en finir avec le Macronisme. Pourtant en 2021, vous aviez soutenu un deuxième mandat d’Emmanuel Macron.
Lors du premier mandat d’Emmanuel Macron, j’ai eu espoir dans ce rassemblement, je venais de la gauche, je suis une femme de gauche, que je trouvais intéressant. Ce n’était pas un parti, au départ, c’était un mouvement. Ensuite, j’ai encore eu un peu d’espoir. Ces espoirs ont été totalement anéantis avec le début du deuxième mandat. Là, pour moi, c’était terminé.
Aujourd’hui, que pouvez-vous dire aux électeurs et électrices pour leur garantir que vous allez tout faire pour porter le programme du Nouveau Front Populaire ?
Je leur demande d’être unis. Les forces de gauche ont montré l’exemple, en se rassemblant malgré leurs différences. On ne peut pas être cent pour cent d’accord sur toutes les idées, c’est absolument impossible. Même dans un couple on n’est jamais totalement en harmonie. C’est comme ça, encore plus, dans des partis politiques, où il y a des personnalités différentes. Néanmoins la force de la gauche cette fois-ci, ça a été d’arriver à s’unir pour présenter un programme commun auquel, évidemment, j’adhère, et que je défendrai lorsque je serai, je l’espère, élue.
Vous serez face à Sébastien Fine, le maire de Villar Saint-Pancrace, candidat Renaissance. Quelles différences fondamentales avez-vous avec sa ligne politique ?
Sébastien Fine est quelqu’un que j’apprécie humainement, je le connais, nous étions dans la Macronie ensemble. C’est quelqu’un que je respecte, mais il a fait le choix d’adhérer à Renaissance, ce que je n’ai pas fait du tout. Il est le candidat Renaissance, je suis la candidate Nouveau Front Populaire, c’est la seule réponse que je peux donner.