Secours en montagne : immersion au cœur du dispositif
Durant la période de vacances d’été, l’afflux de voyageurs en montagne provoque une augmentation de l’accidentologie. Pour y faire face, tous les services de secours du département se mobilisent et se coordonnent grâce à une mécanique bien huilée. Exemple avec la station des Orres, où étaient organisés la semaine dernière des exercices d’interventions à l’initiative de la préfecture des Hautes-Alpes.
Immersion au sein d’une opération de secours à une accidentée de VTT. Que vous soyez victime ou témoin, le premier réflexe est d’appeler le 112, qui vous met en relation avec le Codis, le Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours, géré par les sapeurs-pompiers.
C’est le Codis qui coordonne ensuite toute l’opération. L’opératrice commence par joindre l’équipe des patrouilleurs à vélos de la station et par enclencher une conférence téléphonique avec la victime.
Le patrouilleur est le premier à arriver sur les lieux de l’accident pour effectuer un bilan plus précis de l’état de la victime et en informer le Codis. Pendant ce temps, ce dernier a mis en relation l’ami de l’accidentée avec le Samu.
Grâce aux éléments du patrouilleur, le Codis a décidé d’envoyer un 4×4 des pompiers des Orres, le lieu de l’accident étant facilement accessible. Une ambulance est positionnée en bas de la station pour prendre ensuite en charge la victime et l’emmener vers le centre médical ou bien vers l’hôpital le plus proche selon l’avis du médecin du Samu. Enfin, le matériel de l’accidentée est récupéré et mis en lieu sûr par l’équipe de la station. Clap de fin pour l’intervention.
C’est bien le Codis qui est le centre névralgique des secours en montagne. Le lieutenant-colonel Eric Noell récapitule le rôle de ce centre.
À la station des Orres, la fréquentation estivale a augmenté de 40 % en 5 ans, pour atteindre 34 000 randonneurs et 15 000 vététistes de tous niveaux. Xavier Corne, directeur du domaine, expose la manière dont est gérée la sécurité, une question d’autant plus indispensable vu cette affluence.
Quand toutefois un accident a lieu, et ce dans un endroit isolé ou difficile d’accès, c’est au tour du peloton de gendarmerie de haute-montagne ou du détachement de la CRS Alpes, basés à Briançon, d’intervenir. C’est le cas par exemple si un parapentiste qui s’est coincé dans un arbre. Pierre-Marie Dupré, chef d’escadron du PGHM, décrit les étapes de l’intervention pour ce cas de figure.
La victime est descendue de l’arbre grâce à une mini-tyrolienne provisoire, tandis que sa voile est si possible récupérée pour éviter les fausses alertes ultérieures.
Le PGHM effectue ainsi 400 opérations de secours par an, dont 6 à 8 par jours durant l’été. Les sapeurs-pompiers, eux, multiplient leur activité par deux durant cette saison par rapport au reste de l’année.
Pour terminer, rappel des conseils indispensables pour toute sortie en montagne.