La raccordement actuel entre la D291 (route des Eyssagnières) et la N85 (Capture d'écran Google Street View)

Rocade de Gap : quel tracé pour la section sud ?

À quoi ressemblera la rocade de Gap ? Le public est appelé à donner son avis sur le tracé de la section sud du tant attendu contournement. Une concertation a débuté ce mardi 02 novembre pour départager trois scénarios.

Horizon 2030 : le maire de Gap, Roger Didier, veut croire que la rocade de la première ville du département sera achevée dans moins de 10 ans, soit plus d'un-demi siècle après le lancement du projet dans les années 70. Devenu un éternel serpent de mer pour la ville préfecture, celui-ci vise avant-tout à réduire le trafic intra-muros, rappelle l’élu.

Oui mais voilà, le chantier est aujourd’hui loin d’être achevé, la faute principalement aux lenteurs administratives de l’État estime Roger Didier.

La rocade, qui contournera la ville par le nord et l’ouest sur 9 km, est découpée en trois sections : la section nord, vers Embrun, la section sud, vers Marseille, et la section centrale. À l’heure actuelle, seule cette dernière a été entamée : reste encore à finaliser son extrémité dans le Val de Bonne et son raccordement au col Bayard. En attendant, elle est utilisée, depuis cet été, en tant que desserte inter-quartiers entre le rond-point du sénateur et celui des Aurouzes.

C’est du côté de la section sud, dans le secteur des Eyssagnières, que les regards se tournent désormais. Elle doit consister en une liaison entre le rond-point du sénateur et la RN85 en direction de Marseille, sous la forme d’une deux fois 1 voie limitée à 70 km/h et d’une voie verte. Avant que sa construction ne démarre, probablement pas avant 2024, les études préalables doivent être menées. Pour l’instant, trois scénarios ont été élaborés par la ville de Gap, sur demande des services de l’État :

  • Le premier consisterait à construire une route complètement neuve, qui passerait à l’arrière de la zone des Eyssagnières. Son avantage est de dissocier totalement les trafics locaux et de transit. Mais elle a l’inconvénient de consommer beaucoup d’espaces vierges et de coûter cher : 39 millions d’euros.
  • Le deuxième scénario prévoit au contraire d’utiliser complètement la route déjà existante. Ce serait la pire solution selon la ville de Gap, car elle impliquerait de supprimer les carrefours intermédiaires et les raccordements aux maisons individuelles et aux entreprises, et même d’exproprier un particulier. C’est la moins chère des alternatives, avec 21 millions d’euros.
  • Et enfin, la variante 3 est un intermédiaire entre les deux premières. Il s’agirait d’utiliser la route actuelle des Eyssagnières sur les portions qui le permettent, et d’en créer une nouvelle où cela est nécessaire, par exemple au niveau de l’école des Eyssagnières pour s’en éloigner. Son coût est estimé à 27 millions d’euros.

C’est ce scénario 3 qui reçoit les faveurs de la ville de Gap.

Comme le prévoit la législation, l’heure est désormais à la concertation publique pour présenter des 3 variantes et recueillir les avis des habitants.

La réunion publique a lieu le 18 novembre à 18h au CMCL et la période de concertation se conclura début décembre. Ce seront les services de l’État qui départageront finalement les différentes variantes.

Les travaux, eux, seront réalisés par la commune. Celle-ci souhaite aussi obtenir la maîtrise d’ouvrage, ce qui permettrait d’accélérer le chantier et de réduire les coûts, estime Roger Didier. Concernant le budget, le maire espère obtenir des financements du département, de la région et de l’État.