Crédit photo : ram05

Prévention des noyades et secours aquatiques : les pompiers sont prêts pour l’été

A la veille de la saison estivale, les services de secours des Hautes-Alpes sont mobilisés pour la surveillance des plages et les interventions en cas d’accident dans les plans d’eau, les rivières et les torrents.

Le lac de Serre-Ponçon et ses plages, les gorges de la Méouge et leurs vasques d’eau turquoise, la Durance, le Gyr, le Guil et leurs spots d’eau vive, sans oublier les vertigineux canyons de montagne : l’eau est omniprésente dans les Hautes-Alpes et attire en nombre vacanciers et pratiquants.

Face à cet afflux de fréquentation, le Service Départemental d’Incendie et de Secours déploie plusieurs dispositifs de surveillance et d’intervention, explique le colonel Alain Juge, le directeur des pompiers haut-alpins.

Le SDIS surveille 13 plages du lac de Serre-Ponçon et 6 plans d’eau. 44 saisonniers titulaires du BNSSA ont été recrutés pour cela. Il y a aussi une patrouille nautique qui navigue sur le lac de Serre-Ponçon tous les jours, prête à intervenir en cas de besoin. Enfin, nous disposons d’une équipe spécialisée de 32 sauveteurs aquatiques pour les interventions en rivière.

La pratique des sports d’eau vive a malheureusement fait la une de l’actualité le mois dernier, avec une macabre série de quatre décès entre le 11 et le 17 juin : un kayakiste anglais sur la Durance à Briançon, puis un autre sur le Gyr à Vallouise, et encore deux tchèques participant à une sortie en raft sur le Guil à Château Ville Vieille.

Florent André est conseiller technique pour le sauvetage en rivière auprès du SDIS. Il donne quelques consignes pour prévenir l’accident.

Il faut rester modeste dans ses objectifs, prendre la météo du jour et aussi des jours précédents car l’eau qui tombe en altitude met un certain temps à descendre et à se retrouver dans les rivières. Il faut également se renseigner auprès des professionnels sur la difficulté des parcours et les conditions de navigation du moment.

Si malgré tout, l’embarcation se retourne, Florent André rappelle les bons réflexes à avoir.

Il faut accepter de perdre son matériel, même s’il a coûté très cher, il ne faut jamais tenter de s’accrocher aux arbres et aux branches, il ne faut pas chercher à se mettre debout dans le courant car on risque de se bloquer un pied.

Et pour assurer une intervention efficace des secours, voici ce qu’il faut faire : composer le 112, s’identifier, donner sa localisation, indiquer la discipline concernée (kayak, raft, hydrospeed, canyoning etc), le nombre de personnes en sécurité et le nombre de personnes en danger.

Des consignes particulièrement utiles en ce moment, alors que le niveau des cours d’eau est encore élevé après le pic de crue du 21 juin dernier, ce qui rend difficile ou impossible l’accès aux zones d’arrêt habituelles.

Les professionnels des sports d’eau vive, qui connaissent parfaitement le terrain, sauront donner aux pratiquants des informations actualisées sur les conditions de navigation.