Marc Viossat représentera les Hautes-Alpes au « parlement de l’eau » régional
Pour la première fois, le département des Hautes-Alpes est représenté au « Parlement de l’eau » de la région. Le vice-président des Hautes-Alpes en charge des ressources naturelles, de l’énergie, du climat et des déchets fait désormais partie des 9 élus au sein de L’AGORA – Assemblée pour une Gouvernance Opérationnelle de la Ressource en eau et des Aquifères – pour la région Provence-Alpes-Côtes d’Azur.
L’AGORA émet des avis sur la répartition de l’eau entre les usages : agriculture, industrie, tourisme et collectivités… Pour Marc Viossat, il est impératif que le nord de la région soit représenté, sans quoi la répartition des usages pourrait être déséquilibrée entre le nord et le sud, alors même que les territoires alpins sont plus sensibles au changement climatique qui menace l’approvisionnement en eau.
Au total 39 membres siègent à l’AGORA dont 9 élus et 28 représentants d’intérêts de secteurs comme l’industrie, les fédérations de pêche, l’agriculture…
Les orientations fixées par l’AGORA influencent le SRADDET – Schéma Régional de l’Aménagement de Développement Durable et d’Egalité des Territoires. S’il peut paraître abstrait, ce schéma impacte concrètement et durablement les politiques locales d’aménagement puisqu’il conditionne entre autres l’élaboration des PLU, des SCoTs, la consommation des espaces, fixe les objectifs de limitation des tonnages de déchets et enfin de consommation de la ressource en eau.
En régulant les usages, ce « parlement de l’eau » tel que le qualifie Marc Viossat, peut ainsi réduire – ou accentuer, selon les cas – les inégalités d’accès à cette précieuse ressource. Notamment dans certains usages gourmands en eau comme l’irrigation, un enjeu de taille pour Marc Viossat.
De l’irrigation par immersion à celles par aspersion ou au goutte à goutte, la consommation est divisée respectivement par 4 et par 20, souligne Marc Viossat, d’où l’intérêt de fixer des objectifs de maîtrise de la consommation aux usagers.
Avec le changement climatique, les territoires alpins vont connaître davantage d’alternances de périodes de sécheresses et de fortes pluies. La fonte des glaciers – qui lissent les apports en eau sur l’année – rendra d’autant plus important le rôle du « parlement de l’eau ».
Le représentant de France Nature Environnement PACA Bernard Patin, qui siège par ailleurs au comité de bassin salue l’intégration de l’AGORA par Marc Viossat . S’il souligne l’absence de pouvoir règlementaire direct sur la gestion de l’eau, il rappelle que la région joue un rôle important de financement de projets liés à l’eau, et estime que le conseil régional tend à suivre les recommandations de l’AGORA.