L’exploitation des barrages des Hautes-Alpes par le département
C’est officiel, le département souhaite participer à l’exploitation de ses barrages. Les conseillers ont déclaré à l’unanimité vendredi dernier leur souhait de faire partie de SEM hydro-électriques, des sociétés d’économie mixte. C’est la récente loi de transition énergétique pour la croissance verte qui a permis la création de ce genre de partenariats public-privé. En prenant des participations dans ces potentielles SEM, le département ambitionne de mieux réguler les usages de l’eau, de préserver cette ressource, et de mieux répartir la richesse créée.
La quinzaine de barrages que compte les Hautes-Alpes est concernée par cette décision, mais deux ouvrages sont plus particulièrement ciblés.
L’ouvrage du Sautet tout d’abord, puisque son périmètre inclut trois communes haut-alpines et que sa concession est arrivée à échéance. Les discussions sont ouvertes actuellement pour la soumettre à concurrence.
Et l’incontournable barrage de Serre-Ponçon ensuite. C’est seulement en 2051 que sa concession se terminera, mais selon Marc Viossat, l’État pourrait mettre en concurrence toute la chaîne hydraulique Durance-Verdon dès 2030.
Participer à la gestion des barrages, très bien, mais selon quelles modalités pratiques, et avec quelle réelle influence pour le département, s’interrogent certains élus ? On écoute les questions d’Anne Truphème et de Florent Armand, de Laragne-Montéglin, et la réponse du président Jean-Marie Bernard.
Le fonctionnement pratique de ces SEM reste pour l’instant flou. Yvan Chaix, directeur de l’agence de développement 05, et Marc Viossat, vice-président du département en charge des ressources naturelles, apportent quelques précisions.
La décision du département n’est donc qu’un premier pas vers des discussions avec l’État, qui, en tant que propriétaire des barrages, restera le seul décisionnaire pour autoriser la création de ces SEM, et pour leur déléguer la gestion des ouvrages.