Crédit : Domenico Salvagnin - Wikipedia

La SAPN-FNE05 appelle les haut-alpins à "dire non" au renouvellement du classement du renard roux comme espèce "nuisible"

La consultation publique sur le classement du renard parmi les ESOD (espèce susceptible d’occasionner des dégats) est en ligne jusqu'au 6 juillet.

Pour une espèce, être classée ESOD (espèce susceptible d’occasionner des dégâts) signifie pouvoir être chassée et piégée toute l’année. La SAPN-FNE 05 appelle la population à s’opposer au classement du renard roux comme ESOD, défendant un argumentaire scientifique : la présence du renard contribue à une biodiversité variée ainsi qu’à une régulation naturelle d’autres espèces pouvant occasionner des dégâts à l’agriculture.

Le journal Le Monde mettait en lumière ce paradoxe en juin dernier (ICI et ), rapportant le cas d’un agriculteur du Cantal « excédé de voir ses parcelles détruites par les rats taupiers (ou campagnol), […] qualifié par la presse locale de "fléau qui ravage les prairies du département" ». Ce rongeur est justement une proie du renard roux. Or, le projet d’arrêté national prévoit que le renard puisse être tué par tout moyen sur l’ensemble du département du Cantal, « sauf dans les parcelles où les opérations de lutte préventive chimique contre les surpopulations de campagnols sont mises en œuvre ».

Un paradoxe régulièrement relayé par la SAPN-FNE05. Dans les Hautes-Alpes, le projet d’arrêté prévoit également que le renard puisse être tué sur l’ensemble du département à l’exception des communes d’Eygliers, La Grave, Monêtier-les-Bains, La Roche-de-Rame, Villar-d’Arène et Puy-Saint-Pierre.