Grand Briançonnais : le PETR lance une campagne de sensibilisation à la sobriété numérique, "angle mort" des économies d'énergies

Le numérique n’est pas (forcément) écologique. Pourtant, à force d’être martelé, cela deviendrait presque une sorte de lieu commun : la transition serait "écologique et numérique", la seconde accompagnant la première. Exit les industries polluantes, place aux clouds et visioconférences. Sauf qu'aujourd’hui déjà les émissions de CO2 du numérique dépassent celles de l’aviation civile, avec 4 % des émissions mondiales et ce bilan pourrait doubler d’ici 2025 selon l’ADEME. Dans le détail, 37 % des émissions du numérique proviennent de la fabrication des appareils, 38 % de leur utilisation et 25 % des Data Center selon le Shift Project.

Entre couper définitivement sa box et consommer l’intégralité des séries Netflix en HD, un usage raisonné du numérique est possible pour limiter son bilan carbone. C’est cet usage maîtrisé qui intéresse Alice Prudhomme, vice-présidente du PETR Briançonnais Ecrins Guillestrois Queyras en charge de la transition écologique.

Reste donc à faire de la pédagogie sur un sujet passé jusqu’à présent sous les radars médiatiques et politiques.

Après avoir créé un guide sur la sobriété énergétique, le PETR vient d'éditer deux nouveaux supports sur le numérique. Ils répertorient des mesures simples à mettre en œuvre mais qui permettraient de réduire significativement son impact environnemental : trois posters avec des chiffres « choc » et trois fiches pédagogiques.

Les posters vont être affichés dans tous les établissements publics des collectivités et diffusés sur les réseaux sociaux.

Par ailleurs, le PETR espère parvenir à rassembler des financements l’année prochaine pour créer une formation grand public autour de la sobriété numérique.