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Etats Généraux de la Transition du Tourisme en Montagne : une déclaration commune pour lier les acteurs de la montagne

Vendredi 24 septembre 2021, les acteurs de la Montagne ont signé une déclaration commune à l’issue de deux journées de dialogue dans le cadre des États Généraux de la Transition du Tourisme en Montagne, qui se sont déroulés partout en France. Des ateliers territoriaux de réflexion en présentiel, un village des initiatives en ligne ont réuni les représentants de structures aussi variées que Domaines Skiables de France, des élus régionaux départementaux et locaux, les fédérations de sports de montagne, le syndicat des moniteurs de ski mais aussi des associations de protection de l’environnement de montagne comme Mountain Wilderness ou Mountain Riders. Bref, des personnalités plutôt habituées à échanger à couteaux tirés sur des projets d’aménagement qu’à traiter ensemble.

Ces États Généraux devaient « interroger la pertinence du modèle de développement de chaque territoire, en débattant de ses forces et de sa résilience face aux crises exogènes économique, sanitaire, climatique et des mutations structurelles attendues pour la mise en œuvre des objectifs de développement durable des Nations Unies »

Les participants ont affiché - en apparence au moins – une « ambition collective de poursuivre un dialogue apaisé et constructif entre tous les acteurs sur tous les sujets de la transition du tourisme en montagne. ». « Nous, acteurs de la montagne, sommes responsables de sa préservation environnementale ainsi que de son aménagement. » poursuivent les signataires de cette déclaration commune, ils formulent le vœu d’imaginer ensemble l’avenir de la montagne pour qu’elle demeure une « terre d’envies » et une « montagne à vivre ».

Il s’engagent à « un important effort collectif pour une mobilité plus durable, douce et décarbonée, tant pour l’accès à ces sites que pour les déplacements internes. A maintenir les efforts en matière d’isolation thermique des bâtiments et d’efficacité énergétique, d’alimentation plus respectueuse de l’environnement et issue de circuits courts, de protection de la biodiversité et des ressources naturelles. »

Pour autant les signataires entendent « Rendre cette transition raisonnable et économiquement viable par une maîtrise accrue du foncier dans le cadre de l’objectif européen de 2011 visant à l’arrêt de « toute augmentation nette de la surface de terre occupée » d’ici 2050 »

Par ailleurs, les acteurs de la montagne veulent « Retrouver les moyens de faire découvrir au plus grand nombre, et notamment à la jeunesse, la montagne dans toute sa diversité, en renforçant la communication sur la multiplicité de l’offre et des territoires, en adaptant la réglementation et en aidant au financement des centres de loisirs ouverts à tous. »

Parmi les invités à la séance de clôture des Etats Généraux, la vice-présidente de la région PACA Chantal Eymeoud, a indiqué que pour réussir « cette transition ne devra pas se faire dans la douleur ». Le président de l’ANMSM Jean-Luch Bloch estime qu’il faudra « trouver le juste équilibre entre aspects économique et protection de l’environnement ». Plusieurs intervenants ont toutefois bien rappelé que ces Etatgs Généraux ne constituaient qu’un point de départ de la démarche et non d’un aboutissement.