Photo : Lény Laurenti

« C’est une chance exceptionnelle » : un jeune photographe embrunais invité sur un évènement automobile d’envergure

Lény Laurenti, photographe embrunais, a été convié à officier au Mans Classic, rendez-vous international de grande ampleur dédié aux voitures de courses anciennes se déroulant dans la Sarthe ces prochains jours.

Des discrètes photos animalières à un évènement automobile rassemblant plus de 200 000 spectateurs : l’évolution des activités de Lény Laurenti, photographe embrunais entré dans le métier il y a quatre ans, est aussi rapide que les voitures qu’il s’apprête à immortaliser cette semaine.

Le Haut-Alpin de 22 ans a commencé à s’intéresser à la photo via une de ses passions, l’ornithologie, avant de se diversifier.

À force de faire des mouvements en photo, de beaucoup prendre des oiseaux en photo, j’ai vu que ce que j’aimais vraiment c’était de chercher du mouvement, chercher des sujets avec beaucoup de rapidité. Je prenais plaisir à attraper des oiseaux en vol. Et c’est là que j’ai vu que c’était vraiment la photographie en elle-même qui me plaisait. J’ai attaqué, et plus l’événementiel après, par rapport à mes parents qui sont musiciens professionnels, j’ai toujours baigné là-dedans.

L’une des signatures du photographe est l’utilisation du noir et blanc.

Le noir et blanc, c’est comme si, d’un coup, l’émotion que j’ai voulu prendre en photo dès le départ pouvait ressortir. Par exemple sur les gens dans des soirées : je vois que dès que je rajoute ce noir et blanc, il y a quelque chose qui se passe dans le regard et ça me transperce vraiment.

Un parti pris que Lény Laurenti, également attiré par le monde du luxe et des voitures de marque, expérimentera au Mans Classic. L’Embrunais a en effet été invité à réaliser photos et vidéos sur cet évènement qui se déroule du 3 au 6 juillet prochains.

Le Mans Classic, qui en est à sa 12ème édition cette année, est une rencontre internationale dédiée aux voitures sportives anciennes, avec courses et animations au programme, sur le circuit des 24 Heures du Mans. Plus de 200 000 spectateurs avaient assisté au spectacle lors de la précédente édition en 2023.

Si Lény Laurenti qualifie cette opportunité de « chance exceptionnelle » qui se présente après « des années de travail », elle représente aussi « beaucoup de stress d’un coup », la nouvelle étant tombée « au dernier moment ». Le déplacement demande « beaucoup de stratégie », raconte le Haut-Alpin : location d’un van aménagé entre Grenoble et Le Mans pour pouvoir dormir sur place, gestion méticuleuse des batteries, du stockage et de la sauvegarde, « parce que le plus important c’est quand même de rentrer avec ses photos ».

Le photographe n’a aucune garantie que ses clichés trouvent preneurs, mais part tout de même avec quelques idées en tête.

Sur un tel événement, ça va être surtout de faire des photos créatives, pas tant des voitures, mais surtout de l’environnement, des gens qui vont venir, parce qu’il y a des dress code avec des tenues d’époque. Il y a beaucoup d’enjeux pour les pilotes, donc prendre en photo les émotions qu’il y a derrière, ça va être génial. J’ai quelques photos en tête : une photo très symétrique, par exemple d’un pilote qui se prépare au milieu de son véhicule, très très axé au grand angle, devant, en noir et blanc ; ou plus des photos 70-200, donc au téléobjectif pour ramener plus d’émotions, rentrer encore plus dans le sujet, par exemple d’une compagne avec un pilote qui se prépare, une petite main sur l’épaule ou quoi que ce soit, ça pourrait être magnifique.

Pour suivre les aventures de Lény Laurenti, rendez-vous sur ses réseaux sociaux, facilement trouvables sur Facebook et Instagram.