Le festival La Grande Evasion séduit 1900 personnes pour sa première édition
Ce festival en itinérance dans les villages du Buëch-Dévoluy s’est achevée dans la soirée du vendredi 2 août. Co-organisée par la Communauté de Communes du Buëch-Dévoluy et la compagnie du Pas de l’Oiseau, La Grande Evasion mêle concerts, spectacles, visites patrimoine, ateliers radio, guinguettes… et revendique une dimension populaire.
Le Saix, Montmaur, Le Devoluy, Saint-Pierre d’Argençon, Veynes… suivre La Grande Evasion, c’est sillonner le Buëch-Dévoluy à la rencontre de son patrimoine, ses paysages et ses habitants. Et à chaque édition son parcours, car les communes traversées tourneront d’années en années. Pour une première édition, les chiffres sont très encourageants, estime Julie Mazet, responsable du service Culture et Tourisme à la Communauté de Communes du Buëch-Dévoluy.
Sur la totalité des cinq jours, on est environ à 1 900, presque 2 000 personnes, ce qui pour une première édition est assez satisfaisant. Les matinées, où on avait des jauges assez réduites, on était plutôt pris d’assaut. Les soirées, comme les jauges n’étaient pas limitées, on n’était pas été complet, mais on était très contents de la fréquentation et notamment du final à Veynes où on a comptabilisé un peu plus de 400 personnes pour le spectacle du final […]. C’est très satisfaisant et très encourageant pour les prochaines éditions.
Laurent Eyraud Chaume, le co-directeur artistique de la Compagnie du Pas de l’Oiseau, se dit lui-aussi très satisfait de cette première édition. La diversité des propositions a permis selon lui de remplir l’un des principaux objectifs, intéresser un large public à des propositions artistiques exigeantes.
Ces moments-là étaient un peu suspendus, où l’on passe de spectacles de rue ou de chansons françaises à un repas organisé par le comité des fêtes autour de jailles ou de choses de pro, de repas vraiment très populaires et très joyeux, où on passe d’un bal trad’ à des propositions plus scientifiques sur des rencontres sur ce qui se passe en haut du Pic de Bure. C’est vrai que c’est un événement qui est très difficile à qualifier en termes artistiques puisqu’on a vraiment la volonté de s’ouvrir à différentes formes et le terme évasion était vraiment pour nous important. Ça peut paraître quelque part un petit peu tarte à la crème ce mot évasion s’il est pris dans un sens un peu de communication, mais pour nous c’est aussi une nouvelle manière d’inventer, on va dire, un tourisme de proximité finalement puisque le but c’est que les habitants des villages se déplacent dans le village d’à côté. Donc ce n’est pas très ambitieux, mais finalement c’est énorme dans certains territoires où les gens ne se connaissent très peu et donc on est assez heureux de cette première émission.
Autre réussite pour l’organisation, l’engouement et la participation au festival d’associations et de structures locales, se réjouit Julie Mazet.
Ce dont on est très fiers et très heureux, c’est la mobilisation de tous les partenaires dans les villages. Que ce soit les associations de village type comité des fêtes, associations de loisirs… mais aussi des habitants qui ont participé, qui ont contribué à l’animation de visites du patrimoine. Les centres de loisirs de Veynes et d’Aspres-sur-Buëch, qui ont aussi pu prendre part en délocalisant certaines de leurs activités sur les sites de l’événement, qui ont pu assister à des répétitions générales.
En somme, avec la réussite de cette première édition, la Communauté de Communes du Buëch-Dévoluy et la compagnie du Pas de l’Oiseau remportent un pari risqué : insérer une nouvelle manifestation dans l’agenda culturel déjà très dense du milieu de l’été. Les organisateurs donnent déjà rendez-vous l’été prochain pour la deuxième édition, qui sera placée sous le signe du rail, à l’occasion des 150 ans de l’arrivée du train sur le territoire.
