Prix de l’électricité : l’APVF appelle les élus locaux à voter une motion protéger les services publics

Un centre aquatique qui ferme temporairement ses portes dans le Champsaur-Valgaudemar, l’activité d’une salle des fêtes mise à l’arrêt à Baratier… l’augmentation des prix de l’électricité se répercute plus fortement sur les collectivités que sur les particuliers. L’Association des Petites Villes de France y voit une menace pour les budgets des communes, et par répercussion, pour les services publics. L’APVF appelle les élus locaux à voter une motion en conseil municipal pour interpeller le gouvernement.

Pour André Robert, le délégué général de l’APVF, les mesures prises par le gouvernement pour contrer la hausse des prix de l’énergie s’adressent plutôt aux particuliers. Que ce soit la prime inflation, qui ne concerne pas les collectivités, ou la réduction des taxes sur l’énergie pour limiter la hausse des coûts, les mesures annoncées seront largement insuffisantes pour absorber des factures d’électricité parfois multipliées par cinq pour les communes. D’autant plus que leurs équipements sont très souvent chauffés exclusivement à l’électricité, fruit d’une politique des années 70 – 80 qui privilégiait cette énergie, explique André Robert. Il appelle le gouvernement à soutenir rapidement les collectivités.

Si les résultats de cette augmentation sont encore peu visibles c’est que les budgets pour l’année 2022 ne sont pas encore votés, selon le délégué général de l’APVF. Les élus locaux confrontés aux chiffres qui leur seront présentés devront faire des choix pour équilibrer les budgets.

Pour interpeller le gouvernement l’APVF lance un appel au maires des petites villes à signer une motion lors de leur prochain conseil.

Cette hausse des prix pourrait donner un coup d’accélérateur à des projets auparavant envisagés à moyen ou long-terme. Le président de le Communauté de Communes du Champsaur-Valgaudemar Fabrice Borel expliquait sur nos ondes que la « priorité de l’année » serait de réviser le mode de chauffage du centre aquatique, évoquant l’installation d’un chauffage biomasse et la pose d’ombrières sur les parkings pour produire de l’électricité photovoltaïque.