Entretien avec Youth for Climate Gap : « il y a un manque d’information sur les causes du réchauffement climatique »
En réponse à un appel mondial de grève, Youth for Climate Gap a impulsé samedi 25 septembre 2021 la reprise des marches des jeunes pour le climat dans les Hautes-Alpes. « Marchons pour l’avenir », c’était le mot d’ordre de cette mobilisation, censé rappeler que l’avenir des jeunes dépend directement des actes engagés ou non pour limiter le réchauffement climatique, explique Robin, élève en 1ère lycée Aristide Briand à Gap et coordinateur de Youth for Climate Gap.
S’il souligne que sa génération est anxieuse vis à vis du réchauffement climatique, il regrette que beaucoup aient encore des lacunes dans les compréhensions de ce phénomène.
Pour Robin, ce manque d’information ne concerne pas que les jeunes. Selon lui, l’écologie est de plus en plus abordée en classe par le corps enseignant mais à travers des actions souvent isolées, d’ordre presque symbolique au regard des changements à engager.
« On sait [maintenant] que l’humain est responsable du réchauffement climatique », poursuit le coordinateur de Youth for Climate Gap, mais pour Robin la majorité des personnes n’ont pas conscience de ce qui dans leur quotidien pèse réellement dans la balance des émissions de gaz à effet de serre.
Quant aux accusations portées à la jeunesse – épinglée à plusieurs reprises par la presse – sur une supposée contradiction entre leur mode de consommation et leur engagement en faveur du climat, Robin les juge caricaturales. Les collégiens et lycéens dépendent de leurs parents, notamment pour l’alimentation, et le coordinateur de Youth for Climate rappelle également l’omniprésence des messages qui incitent à la consommation au sein de la société.
À Gap, la marche pour le climat de samedi 25 septembre 2021 a cependant rencontré un écho plus faible que les précédentes. La concentration d’événements sur le weekend n’a pas joué en faveur des organisateurs estime Jean-Noël Texier, membre de la SAPN FNE 05, qui a marché aux côtés des jeunes et pourquoi « le redémarrage est difficile mais la motivation reste bien là ». La motivation, c’est d’ailleurs aussi ce que viennent chercher les jeunes dans ces mobilisations signale Robin.