Mobil’Hautes-Alpes sonde les besoins des entreprises en mobilité
Le collectif Mobil’Hautes-Alpes adresse un sondage aux structures qui emploient des personnes dans les Hautes-Alpes : le « baromètre de la mobilité » avec pour objectif de réinventer la mobilité du département. Les enjeux sont sociaux, économiques et climatiques.
Selon l’INSEE, 74 % des français actifs qui déclarent se déplacer pour rejoindre leur lieu de travail utilisent leur voiture, 16 % empruntent les transports en commun, 6 % s’y rendent à pied et 2 % à vélo. Or la voiture individuelle est responsable de la moitié des émissions de gaz à effet de serre du transport, lui-même premier poste d’émission en France. Le déplacement domicile-travail est donc un levier important pour atteindre la neutralité carbone, et dans cette optique le collectif Mobil’Hautes-Alpes lance ce baromètre de la mobilité à destination des structures employeuses pour faire un état des lieux départemental des pratiques de déplacements domicile-travail.
Pour Alexandra Pourroy de Mobil’Hautes-Alpes, les résultats de cette enquête devraient permettre de vérifier que le projet défendu par le collectif est cohérent avec les attentes des entreprises.
Les enjeux de la mobilité sont aussi sociaux et économiques, particulièrement en zone rurale où un déficit d’accès aux transports peut être synonyme de difficulté à recruter ou de dépenses insoutenables pour les foyers modestes. Dans ce contexte, culpabiliser les particuliers pour leur utilisation de la voiture individuelle sera sans effet ou pire, générera des crispations et fractures au sein de la société.
Si le caractère rural des Hautes-Alpes place la voiture individuelle au centre des déplacements, Alexandra Pourroy rappelle toutefois que les bassins d’emploi sont centralisés, facilitant la mise en place de la desserte domicile-travail en transport en commun. Reste donc la problématique du « dernier kilomètre » ou « comment parcourir facilement le trajet gare lieu de travail ». Les Collectivités Locales joueront un rôle important pour y répondre, d’autant plus que la plupart ont fait le choix de s’approprier la compétence « mobilité », comme l’a récemment permis la Loi d’Orientation des Mobilités. Cette reprise de compétence vient avec un budget alloué par la région qui était l’Autorité Organisatrice des Transports par défaut avec la loi LOM.
L’enquête s’adresse à la fois aux entreprises et associations privées et structures publiques, lycées, hôpitaux, collectivités territoriales. Une seconde enquête en lien avec l’Agence de Développement des Hautes-Alpes sondera les besoins et pratiques actuelles de la mobilité pour les particuliers et les touristes qui se rendent dans les Hautes-Alpes.