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5ème vague : dans les Hautes-Alpes, « on est clairement en situation de crise »

En région Provence-Alpes-Côte d’Azur, la 5ème vague de la pandémie de Covid-19 est une vague record. Elle se distingue par sa virulence et, dans le cas des Hautes-Alpes, par le profil des personnes admises à l’hôpital, majoritairement jeunes, sans facteur de risque, et non vaccinées. Bref, un nouvel épisode de crise pour les établissements de soin du département.

Le taux d’incidence régional atteint un niveau jamais vu, signale l’Agence Régionale de Santé dans son point d’information de ce mardi 21 décembre : 888 cas positifs pour 100 000 habitants, 715 pour 100 000 pour les Hautes-Alpes, ce qui est largement supérieur à la moyenne nationale, de 545 pour 100 000. Et le pic épidémiologique ne semble pas encore atteint. Cette situation a conduit l’ARS a demander ce mardi la déprogrammation de toute l’activité non-urgente.

Si l’on zoome sur les Hautes-Alpes, cette intense circulation du virus se traduit par « une augmentation très forte et très rapide » du nombre de patients hospitalisés pour Covid-19, décrit Jean-Michel Orsatelli, directeur adjoint du Chicas, le centre hospitalier intercommunal des Alpes du Sud à Gap et Sisteron, et du GHT, le groupement hospitalier des Alpes du Sud, qui regroupe les hôpitaux du département. Le 21 décembre, 72 personnes étaient hospitalisées dans les Hautes-Alpes dans le cadre de la pandémie, dont 12 en réanimation, selon Santé Publique France.

En cette 5ème vague, les personnes soignées à l’hôpital ont un profil particulier, différent des épisodes précédents, observe Jean-Michel Orsatelli, interviewé ce mardi.

Des patients jeunes et non vaccinés, et qui par ailleurs ne présentaient aucune comorbidité, précise le directeur adjoint du GHT, qui souligne que ces personnes risquent désormais de développer des séquelles à vie.

Dans ce contexte, les hôpitaux sont à nouveau en souffrance, alerte Jean-Michel Orsatelli.

D’autant plus que cette vague de Covid-19 se produit au pire des moments, en hiver, alors que le personnel hospitalier déjà très sollicité par l’accidentologie de station et par les épidémies hivernales, telles que la bronchiolite du nourrisson ou encore la grippe, qui devrait arriver en janvier selon les prévisions.