Travaux sur les lignes : quels impacts sur les trains hauts-alpins ?
Depuis hier, lundi 15 mars, il y a du changement dans la circulation des trains sur les rails des Hautes-Alpes, et ça va durer pour plusieurs mois.
Commençons par LE chantier de l’année : 74 millions d’euros et 9 mois de travaux pour rénover 34 km de voie ferrée entre Aspres-sur-Buëch dans les Hautes-Alpes et Livron dans la Drôme.
Le coût des travaux est assumé à :
- 52% par l’État
- 37% par les deux régions concernées (à savoir Auvergne-Rhône-Alpes et Provence-Alpes-Côte d’Azur)
- 6% par la SNCF
- 5% par les départements de la Drôme et des Hautes-Alpes.
La ligne est vétuste et la rénovation était plus que nécessaire. Voici la teneur des principaux travaux :
- 34 km de voie seront intégralement renouvelés sur les 110 km du parcours concernés
- 10 tranchées et parois rocheuses seront confortées par la mise en place de grillages afin de supprimer les risques de chute de blocs rocheux
- la voûte du tunnel de Beaurières dans la Drôme sera confortée par béton projeté
- les installations de signalisation seront modernisées.
Des bus sur certaines portions, y compris la nuit
Au départ des Hautes-Alpes, les conséquences pour les usagers sont les suivantes :
- sur le parcours Briançon-Veynes : les circulations par train sont maintenues
- sur le parcours Gap-Valence : des autocars de substitution sont mis en place, desservant les arrêts habituels jusqu’à Valence Ville et Valence TGV.
Par ailleurs, ces travaux sur la ligne Gap-Valence entraînent un autre changement de taille pour les usagers : la suppression du train de nuit Paris-Briançon pour les 9 mois à venir. Les solutions de remplacement retenues par la SNCF sont les suivantes :
- pour le Briançonnais : trajet en train de nuit entre Paris et Modane, puis correspondance par autocar pour desservir les gares de Briançon jusqu’à Embrun
- pour le Gapençais : trajet en autocar depuis Paris, jusqu’à Gap et Chorges.
Rappelons que la SNCF n’a pas souhaité mettre en œuvre la solution proposée par les collectifs d’usagers d’un passage du train de nuit par Pertuis.
Enfin, de façon beaucoup moins impactante, SNCF conforte le tunnel de l’Encombrouze, situé entre Briançon et l’Argentière. Le chantier se déroule de nuit et ne perturbe donc pas la circulation des trains. Il s’agit de réaliser une coque en béton projeté afin d’assurer la pérennité de l’ouvrage. Coût des travaux : 2,85M€, cofinancés par l’État, la Région, le Département et SNCF réseau. Fin des travaux prévues pour le 4 septembre.