Suite à l’incendie mortel en centre-ville, la commune d’Embrun doit gérer un risque d’effondrement
Un incendie mortel a touché le centre-ville d’Embrun dans la nuit du 12 au 13 juin. Une enquête est en cours pour déterminer l’origine du sinistre, et plusieurs bâtiments risquent de s’effondrer.
Article modifié le 20/06 à 14h45
Suite au feu d’habitation qui s’est déclaré dans le centre-ville d’Embrun dans la nuit de jeudi à vendredi, la commune est en deuil. Une personne est décédée dans l’incendie : il s’agit de Ludovic Pinguet, rapporte la maire, Chantal Eymeoud.
Ludovic Pinguet était bénévole au niveau de l’ASE, le club de foot, et était présent systématiquement à tous les tournois, mais également entraîneur au niveau des enfants. Une personnalité très appréciée, un garçon absolument charmant et adorable, de 39 ans. C’est un véritable drame. Il a laissé la vie dans cet dans cet incendie et je pense qu’il a vécu les dernières minutes de sa vie dans des conditions vraiment très douloureuses.
Plusieurs maisons ont été endommagées par le sinistre qui s’est déclaré au n°29 de la rue de la Liberté, vers 1h40 du matin le 13 juin. 80 sapeurs-pompiers et 22 engins ont été mobilisés pour en venir à bout. Les secours ont pris en charge 10 personnes : en plus de Ludovic Pinguet, les 9 autres étaient blessées légèrement ou incommodées par les fumées, parmi lesquelles trois gendarmes. La maire d’Embrun a tenu à saluer une « très belle solidarité du voisinage » et un « travail extraordinaire de la part des pompiers » durant l’évènement.
L’origine de l’incendie est pour l’instant inconnue, une enquête est en cours par la gendarmerie nationale pour le déterminer précise Chantal Eymeoud.
Pour l’instant, une portion du bas de la rue de la Liberté est toujours fermée à la circulation en raison du risque d’effondrement de la maison détruite. L’élue donne l’état des lieux actuels.
On a trois spécialistes, un spécialiste bâtimentaire, un spécialiste structure, un spécialiste de la gendarmerie, qui sont là pour nous accompagner dans les démarches de sécurité et d’organisation des travaux de démolition, notamment du numéro 29 puisque c’est celui qui est le plus impacté. De notre capacité aussi à pouvoir ouvrir à la circulation piétonne une partie du pied de ville : c’est ce que je cherche à faire le plus vite possible de façon à rendre à ce pied de ville une vie à peu près normale. En sachant que, bien entendu, la partie qui est concernée par les dégâts, les 2-3 mètres proches des habitations, il faudra les isoler et les protéger de la circulation piétonne.
La maire ou son premier adjoint ont annoncé se rendre au pied de ville chaque matin des prochains jours à 10h pour faire un point de situation auprès des commerçants et du voisinage.
Mise à jour du 20/06 :
La commune pourrait procéder à la démolition du n°29 de la rue de la Liberté dès le début de la semaine prochaine, a déclaré la maire, Chantal Eymeoud, à ram05.
Le risque d’effondrement menace plusieurs immeubles : non seulement le bâtiment sinistré représente un danger, mais sa destruction provoquera également un risque d’instabilité des maisons mitoyennes, d’après les conclusions du rapport d’expert rendu lundi, décrit l’élue.
En conséquence, entre 15 et 20 personnes ont été relogées, dans des campings, à l’hôtel ou chez des proches, rapporte la maire. De premières évacuations avaient été effectuées lors de l’incendie, puis de nouvelles lundi soir suite à la remise du rapport. Certains habitants, notamment ceux situés côté pair de la rue, devraient pouvoir regagner leur habitation à terme, estime Chantal Eymeoud. La mairie en accompagne d’autres dans une demande de logement social.
Concernant les commerçants, comme le salon de massage, le salon de bubble tea et la boutique d’artisans, la commune déclare mettre en place des solutions de relogement en centre-ville. Par contre, ce ne sera pas possible car trop complexe pour le bar-restaurant Le Tandem, déplore la maire.