Protestations autour du domaine des Closures à Baratier

Nouveau sujet de mécontentement à Baratier. Alors qu’elle conteste déjà le Plan Local d’Urbanisme, et notamment le classement en Zone Agricole Protégée d’une centaine d’hectares, l’association de riverains « L’entente baratonne » proteste à présent contre le chantier mené au domaine des Closures. Une manifestation regroupant une quarantaine de personnes s’est déroulée dans le village ce matin, à l’issue de laquelle le maire est venu, accompagné de quelques élus, discuter avec les protestataires.

Tout d’abord, retour sur l’historique du projet avec Jean Bernard, maire de Baratier.

Récapitulons : le domaine des Closures, d’une surface de 5 600 m², est accolé à la mairie et comprend un parc et une maison de maître. Le propriétaire, l’établissement public foncier régional, en a revendu une partie à un promoteur immobilier, pour la construction de 9 logements sociaux et de 13 logements privés. La commune aménagera un parc public sur le reste de la parcelle.

Les travaux du promoteur ont démarré la semaine dernière, impliquant l’abattage de nombreux arbres et la création d’une excavation pour les fondations d’un immeuble. Premier motif de mécontentement pour « L’entente baratonne » : la sécurité des enfants de l’école voisine n’aurait pas été respectée vis-à-vis de la circulation des camions de chantier. On écoute Frank Velay, membre de l’association, et Odile Fauré-Criscuolo, présidente.

Sur ce point, mea culpa du maire Jean Bernard.

L’association a aussi signalé l’utilisation d’une décharge illégale par le promoteur imobilier. On retrouve Jean Bernard à ce propos.

Jean-Michel Darolles, originaire de Baratier et attaché à la commune, est membre du cabinet Juris Eco Espace Développement, qui conseille l’association. Selon lui, les actes sur lesquels la commune se base pour le projet seraient entachés d’illégalités. Tout d’abord, concernant les études complémentaires préalables.

Deuxième point relevé par Jean-Michel Darolles : le déclassement du domaine public d’emprises voisines du chantier.

L’association demande à la mairie d’abroger ces actes qu’elle estime illégaux. Sans réponse positive dans un délai de deux mois, elle se pourvoira en justice. Sollicitée par les riverains, la préfecture n’a pas répondu.

Selon le maire Jean Bernard, toute la procédure se serait déroulée dans les règles et les dossiers auraient tous été validés par les autorités compétentes.

L’entente baratonne considère par ailleurs que l’architecture des immeubles prévus est incompatible avec l’image du village. Elle demande la remise en état du domaine des Closures et le replantage d’arbres.

Le maire comprend qu’une contestation s’exprime. Il souligne cependant qu’avec ce projet, les Baratons auront accès librement à un parc, alors que sans l’intervention de la municipalité, le domaine aurait pu rester privé.