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Islamophobie à Gap : tags haineux et lettre de menace

Dimanche 17 novembre matin, le président de l’Association Musulmane et Culturelle de Gap Rachid Neguaz a découvert sur les murs de la salle de prière des tags à caractère islamophobe.

Vingt jours après l’attaque de la mosquée de Bayonne, ces inscriptions haineuses qui étaient accompagnées d’une lettre de menace déposée sur le parvis du lieu de culte viennent renforcer le climat d’inquiétude au sein de la communauté musulmane. Des inquiétudes que Rachid Neguaz a vu grandir puisqu'il est quotidiennement en contact avec des fidèles.

La lettre de menace découverte est signée par un certain « parti libre de France » jusqu’à présent inconnu des services du parquet et des services de renseignements. La lettre a été envoyée aujourd’hui pour être expertisée.

De manière générale, Rachid Neguaz déplore que les propos racistes et islamophobes ne soient pas condamnés plus fermement, en société comme dans les débats parlementaires.

Quant à la représentation de la communauté musulmane au sein des récents débats - notamment sur le port du voile - ou dans les médias, Rachid Neguaz estime qu’elle est insuffisante.

La préfète des Hautes-Alpes Cécile Bigot-Dekeyzer a assuré ce matin tout son soutien à l’Association Musulmane Culturelle de Gap, et, je cite, « condamne avec force ces actes inacceptables ». De même, le maire de Gap Roger Didier ainsi que des membres de la communauté catholique, sont venus apporter leur soutien aux fidèles de la mosquée Salam hier après-midi.

Dans ce contexte de tension croissante, comment apaiser les débats et garantir la sécurité et la liberté de culte de la communauté musulmane, c’est la question que nous avons posé à Rachid Neguaz.

Une enquête a été ouverte pour « menaces de mort, injures publiques et dégradations », elle a été confiée à la brigade de sûreté urbaine du commissariat de Gap.