Politique sociale du département : la majorité sortante CAP Hautes-Alpes formule ses engagements

La semaine dernière, dans les Hautes-Alpes la Conférence Permanente Associative de la Solidarité adressait aux candidats aux élections départementales 31 questions sur leurs engagements pour répondre à l’urgence sociale qui découle de la pandémie de Covid 19. La majorité sortante, « un CAP pour les Hautes-Alpes », a diffusé ses réponses cette semaine.

Alors que le chômage a stagné en région Provence-Alpes-Côtes-d’Azur, les Hautes-Alpes accusent une hausse de 16,2 % de chômeurs en catégorie « A » rappelait Jean-Claude Eyraud, membre de la Conférence Permanente Associative de la Solidarité. Signe que l’économie du département est moins résiliente que celle de la région, du fait d’une forte dépendance au tourisme, signe avant-coureur aussi d’une précarité croissante. +12 % de bénéficiaires du RSA sur l’année 2020 dans les Hautes-Alpes, et la fermeture des stations de ski cet hiver risque de confirmer cette tendance en 2021.

Dans ce contexte, la politique sociale que mènera le conseil départemental, des sont un enjeu majeur de la prochaine mandature du conseil départemental, et la majorité sortante pilotée par Jean-Marie Bernard a donné sa feuille de route en répondant aux questions de la Conférence Permanente Associative de la Solidarité.

Sur la proposition d’un revenu de base étendu à la jeunesse, CAP Hautes-Alpes s’y refuse, estimant « qu’il risque de faire perdre des revenus à une large partie de la population actuellement bénéficiaire « notamment les personnes en situation de handicap, et souhaite en revanche « faire diminuer le taux de non-recours aux droits existants » ».

En effet selon le Ministère des Solidarités et de la Santé, estime que le taux de non-recours au RSA socle se situe autour de 30 % de non-recours. Dans un cas sur deux, à cause du manque d’information, tandis qu’une personne sur quatre est découragée à cause de démarches trop longues.

Autre thématique mise sur la table par la Conférence Permanente Associative de la Solidarité, la « Santé ». »Quelles actions pensez-vous mettre en oeuvre « pour accompagner la sortie de la crise sanitaire », et « pour développer une offre de santé répondant aux besoins des hauts-alpins » ?

Pour lutter contre la pénurie de médecins, la majorité sortante indique qu’elle maintiendra le système de bourse pour les internes réalisant un stage de 6 mois dans les Hautes-Alpes, et que ces bourses pourront être renouvelées une seconde fois en cas de deuxième stage. Autre engagement formulé, celui de « soutenir financièrement les projets de Maisons de santé » qui émergeront.

Concernant l’accès à une alimentation saine pour tous et notamment via la restauration collective, pas d’engagement précis. « Nous développerons le principe déjà en vigueur de produits locaux, cuisinés au sein des établissements » explique la majorité sortante. En revanche la majorité fait valoir le Projet Alimentaire Territorial enclenché et qui devrait permettre à une quarantaine d’actions de voir le jour dans l’objectif de proposer une alimentation saine et locale en développant une agriculture de haute qualité, sans pour autant donner d’objectifs chiffrés.

Enfin pour l’accompagnement de la jeunesse vers l’autonomie, CAP Hautes-Alpes veut maintenir le contrat « jeune majeur » pour je cite « éviter que tous les jeunes placés sous la responsabilité de l’Aide Sociale à l’Enfance ne soient livrés à eux-mêmes le jour de leur 18 ans. Ils seront orientés vers les missions locale pour définir un « projet de vie alliant autonomie et sécurité personnelle. »

Retrouvez le détail des réponses apportées par CAP Hautes-Alpes :