Plus de bénéficiaires mais moins de bénévoles : le défi des Restos du cœur
Les Restos du cœur se préparent pour le lancement de leur 37ème campagne d’aide aux personnes précaires, ce lundi 22 novembre. Dans les Hautes-Alpes, cette mobilisation est marquée par l’augmentation du nombre de bénéficiaires et la diminution des effectifs de bénévoles.
Les inscriptions pour bénéficier de la campagne d’hiver 2021-2022, qui est prévue pour durer jusqu’à mi-mars, sont ouvertes depuis une semaine. Les valeurs historiques des Restos du cœur sont « l’accueil inconditionnel, l’absence de jugement de la personne qui demande une aide personnalisée, et la gratuité de l’aide ». Il s’agit d’aide alimentaire essentiellement, mais pas seulement : dans le département, divers ateliers sont également proposés, tels que l’initiation à l’informatique ou l’accompagnement aux démarches administratives.
Guy Torreton, bénévole dans les Hautes-Alpes, explique comment se déroule une inscription.
Des personnes accueillies dont le profil a évolué ces dernières années vers de nouvelles catégories d’âges et de situation : l’hiver dernier, la moitié des familles accueillies aux Restos du Cœur en France l’étaient pour la première fois. Des changements que constate également Guy Torreton.
Ces tendances se confirment au niveau national. Sur la campagne 2020-2021, la moitié des personnes aidées par les Restos du cœur en France avaient moins de 25 ans, plus précisément 40 % étaient mineures. De leur côté, les retraités représentaient 15 % des bénéficiaires. Les femmes étaient plus nombreuses que les hommes à avoir recours à cette aide, 52 % des effectifs, car elles sont un nombre considérable à être à la tête de familles monoparentales. Concernant les ressources des bénéficiaires, ils étaient 50 % à vivre avec moins de la moitié du seuil de pauvreté.
L’année dernière, le nombre de repas distribués avait augmenté de 7 % au niveau national, et de 17 % pour le département. Une croissance qui s’explique notamment par l’impact de la crise sanitaire, mais pas seulement, analyse Guy Torreton.
Les bénévoles hauts-alpins ont distribué 185 000 repas sur l’année qui vient de s’écouler. Ces bénévoles, justement, se font de plus en plus rares dans le département, ce qui pose des difficultés à l’association.
Au début de la crise sanitaire, les bénévoles les plus âgés s’étaient retirés de leur activité pour réduire les risques de contamination. L’association, qui est composée principalement de personnes retraitées, compte sur leur retour progressif pour assurer ses missions. Mais elle lance également un appel plus large. Voici concrètement à quoi peut ressembler une mission de bénévole aux Restos du Cœur.
Les Hautes-Alpes comptent 6 centres des Restos du cœur, à Aspres-sur-Büech, Laragne, Veynes, Gap, Embrun et Briançon. L’association locale, qui a compté jusqu’à une centaine de bénévoles, n’en dénombre plus que 70 environ. Les besoins se font sentir notamment à Veynes, Gap, et plus particulièrement Briançon. Ce centre a en effet récemment connu une forte augmentation de bénéficiaires et une tout aussi forte diminution de bénévoles.
Pour plus d’information sur les activités des Restos du cœur des Hautes-Alpes, il est possible de joindre le siège au 04 92 56 26 49.