Gap : un « Labomaths » pour retrouver le plaisir des mathématiques
Faire progresser l’enseignement des mathématiques, davantage intéresser les élèves à cette discipline, et redorer son image auprès du grand public : voici le triple objectif du « Labomaths » à Gap, une nouveauté dans les Hautes-Alpes. Il a été inauguré mardi 16 novembre au collège Fontreyne.
Les mathématiques, ça rend parfois allergique. Et les jeunes Français y semblent particulièrement intolérants, si l’on en croit les différentes évaluations menées au niveau international et national depuis une quinzaine d’années. En 2014, plus de 40 % des élèves de l’hexagone avaient « une maîtrise fragile des mathématiques, voire de grandes difficultés », ce qui peut conduire plus tard à un handicap dans la réalisation d’activités quotidiennes dès que les nombres sont en jeu.
C’est pour enrayer cette tendance de fond qu’un « plan mathématiques » a été déployé en 2018 par le ministère de l’éducation. Parmi les mesures préconisées figure la création de « laboratoires de mathématiques ». Une vingtaine d’entre eux existent déjà dans la région, le premier pour les Hautes-Alpes vient d’être créé à Gap. Il est hébergé par le collège Fontreyne et le lycée Aristide Briand, et regroupe les enseignants du premier degré et les professeurs de mathématiques du second degré du bassin gapençais.
Le Labomaths se veut un lieu de partage des mathématiques, notamment entre enseignants, qui se rencontraient pour la séance inaugurale ce 16 novembre. C’est ce qu’explique Thomas Garcia, professeur à Fontreyne et coordinateur de la structure aux côtés d’Isabelle Hazim.
Sortir des murs en direction des parents : une démarche qui a son importance à l’heure où les mathématiques n’ont souvent pas bonne presse dans la population. La faute notamment à un enseignement historiquement aride, voire traumatisant, estime Thomas Garcia.
Et pour mieux apprivoiser les mathématiques, rien de tel que de retrouver le plaisir de faire mouliner son cerveau, de réfléchir en groupe, et de partager des solutions.
Mais tout ça pour quoi, au fait ? À quoi ça sert les maths ?