Microcentrale sur le Guil : le projet fait des remous
Dans le Queyras, le projet de micro-centrale sur le Guil à Château-Ville Vieille commence à faire des remous.
Pour lutter contre le réchauffement climatique, le gouvernement favorise le recours aux énergies décarbonées et renouvelables, dont l’hydroélectricité. Dans ce contexte, le concept de micro-centrale attire les investisseurs privés, qui multiplient les projets.
C’est ainsi que la société Éléments, basée à Montpellier, prévoit d’en implanter une sur le Guil, à Château-Ville Vieille. Guillaume Berthoux est chargé de développer ce projet.
Et le projet a obtenu l’aval de la commune de Château-Ville Vieille, ainsi que des propriétaires fonciers concernés par les implantations. Ecoutons le maire, Jean-Louis Poncet.
Une manne financière dont le montant n’est pas déterminé à ce stade.
Si la municipalité soutient le projet, les pratiquants de sports d’eau vive s’y opposent frontalement. En effet, la micro-centrale serait implantée à mi-chemin d’un parcours très réputé qui va d’Aiguilles à la Maison du Roy, et qui attire chaque année 10 à 20 000 navigants. Vincent Lothe, gérant de la structure Quey’raft, est inquiet.
Face à ces inquiétudes, Guillaume Berthoux le chef de projet et Jean-louis Poncet, le maire de Château-Ville Vieille, se veulent rassurants et à l’écoute.
Mais pour Bernard Fanti, président de la fédération de pêche des Hautes-Alpes, c’est le principe même des micro-centrales et leur multiplication qui posent problème.
Et pour Bernard Fanti, ces conséquences environnementales sont à mettre en regard avec deux chiffres : les 2 100 micro-centrales implantées sur les rivières et torrents génèrent seulement 1% de la production d’électricité en France.