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Les Terrasses solidaires : histoire d'une aventure associative

Ram05 est allé visiter les Terrasses solidaires, ce nouveau tiers-lieu à Briançon qui a ouvert après la fermeture du Refuge solidaire. Reportage.

C’est sur la route de Grenoble, qui surplombe Briançon et nous emmène vers la vallée de la Guisane, que se trouve le nouveaux tiers-lieu briançonnais. Les Terrasses solidaires portent bien leur nom : cet ancien sanatorium est un bâtiment atypique, d’où les terrasses et les balcons ressortent comme des excroissances donnant l’impression d’une maison qui aurait poussé dans tous les sens. Au total, 1 700 mètres carrés répartis sur six étages, que nous présente Sylvain Eymard, gestionnaire de l’association Terrasses solidaires.

À ce jour, plusieurs associations d’aide aux exilés ont investi ce lieu : Le Refuge solidaire, qui organise de l’accueil d’urgence, Médecins du Monde, Tous Migrants et Eko!. Avec son projet Low Tech et Réfugiés, cette dernière association organise des ateliers où réfugiés et habitants locaux peuvent se rencontrer et développer des savoir faire autour de solutions écologiques, qui répondent aux besoins du territoire et des exilés qui le parcourent. Participer à cette aventure associative était une opportunité pour Eko! car un an et demi après l’implantation de l’association dans les Hautes-Alpes, le besoin d’espace se faisait de plus en plus sentir, raconte la fondatrice Marjolaine Bert.

Même chose du côté de Jean, qui travaille pour le Refuge solidaire. Il voit aussi dans ce nouveau tiers-lieu le moyen de mener des actions de solidarité envers un public local mais tout aussi dans le besoin que les personnes en exil.

Ces associations se sont réunies lorsque, pendant sa campagne électorale en 2020, le maire actuel Arnaud Murgia promettait de faire fermer Le Refuge solidaire, qui accueillait des personnes en exil dans l’ancienne caserne communale. Une fois Arnaud Murgia élu, les associations briançonnaises décident donc d’unir leurs forces et d’investir un bâtiment privé. C’est finalement le 8 juin dernier que la SCI Terrasses Briançonnaises achète l’ancien sanatorium. À partir de là, l’enjeu majeur était de transformer le bâtiment en un ERP – pour établissement recevant du public. C’est donc une course contre la montre qui a commencé pour mettre aux normes le bâtiment et ouvrir les Terrasses solidaires à la fin de l’été. Et ce n’était que le début car pour l’heure, le projet n’en est qu’à sa première phase, explique Sylvain Eymard.

D’autres acteurs de l’économie sociale et solidaire du Briançonnais devraient donc prochainement rejoindre l’aventure, ce qui permettra aussi aux Terrasses solidaires de percevoir de l’argent en louant des locaux et ainsi, aller vers un modèle économique moins dépendant des Fondations qui permettra de pérenniser le lieu. Pour Marjolaine Bert, c’est aussi l’occasion de créer de la mixité entre réfugiés et habitants de Briançon.

Mais pour enclencher cette deuxième phase, il faut des moyens. Comme pour les étages inférieurs, l’aménagement des trois étages supérieurs du bâtiment va demander des travaux de mise aux normes, notamment pour respecter les règles de sécurité. C’est l’une des raisons pour lesquelles les Terrasses solidaires ont lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme HelloAsso.

Pour en savoir plus sur les Terrasses solidaires, rendez-vous sur leur site Internet. Vous pouvez également contribuer à leur campagne de financement participatif sur le site : www.helloasso.com/associations/les-terrasses-solidaires.