Le label Pays d’art et d’histoire validé pour Serre-Ponçon et le Guillestrois-Queyras
Les communautés de communes de Serre-Ponçon et du Guillestrois-Queyras ont obtenu, en commun, le label Pays d’art et d’histoire cet été.
C’est l’aboutissement d’un travail de trois ans : les communautés de communes de Serre-Ponçon et du Guillestrois-Queyras ont obtenu le label Pays d’art et d’histoire cet été. Une reconnaissance de la part du ministère de la culture qui doit être officialisée fin novembre. Elle récompense les territoires qui « s’engagent dans une démarche active de connaissance, de conservation, de médiation et de soutien à la qualité architecturale et du cadre de vie ».
Jusqu’à l’automne 2021 et durant les dix années précédentes, ce label avait été attribué aux communautés de communes de Serre-Ponçon et de la vallée de l’Ubaye Serre-Ponçon, qui avaient décidé ensuite de ne pas le renouveler.
Pour Chantal Eymeoud, présidente de la communauté de communes de Serre-Ponçon, le retour du Pays d’art et d’histoire valorise les spécificités du territoire de montagne.
On est très heureux déjà d’avoir un territoire labellisé Pays d’art et d’histoire. De Saint-Véran jusqu’à Chorges, c’est quand même un territoire qui est exceptionnel : variations en altitude, avec des paysages qui sont superbes, un vrai patrimoine, Mont Dauphin, l’abbaye de Boscodon, la cathédrale, un patrimoine religieux mais également un patrimoine culturel ancien qui est de nature à faire la fierté des habitants.
Chantal Eymeoud
L’élue souligne l’importance de marier cultures traditionnelles et modernes.
Au-delà de la culture musicale, de la culture du livre, de la culture artistique, il y a aussi la culture de la nature, des traditions, qui nous permet d’être à la croisée des chemins entre des cultures ancestrales avec une agriculture très rurale et une culture beaucoup plus moderne de l’aménagement de nos paysages.
Chantal Eymeoud
Durant ces dernières années, un service patrimoine avait été mutualisé entre les deux intercommunalités, qui contribuent chacune à la moitié de son budget. Il bénéficiera désormais d’un soutien, y compris financier, du ministère de la culture, pour poursuivre ses actions.
Dominique Moulin, président de la communauté de communes du Guillestrois-Queyras, annonce que les quatre personnes qui le constituent continueront de s’adresser à trois types de public : les scolaires, les habitants et les vacanciers.
Il y a un poste spécifique réservé aux écoles, pour un travail avec les maternelles, les primaires, le collège et le lycée, pour connaître son territoire et expliquer le territoire. Il y a aussi un service qui va marcher toute l’année, avec une mise en synergie de tout ce qui se passe sur le territoire, aussi bien culturel que festif, pour travailler avec les habitants locaux, parce que ceux-ci ne connaissent pas forcément leur territoire. Et bien sûr, il y a en plus un service culturel et un service de visite avec des professionnels qui sont prévues pendant les vacances pour que les touristes aussi puissent visiter. Ce label Pays d’art et d’histoire est un label reconnu : des gens viennent en vacances parce qu’on est Pays d’art et d’histoire, ils vont venir passer quelques jours sur le territoire parce qu’ils savent qu’il y a des choses à voir et à faire.
Dominique Moulin
Parmi les projets, un CIAP, centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine, doit voir le jour dans le futur pôle culturel de l’archevêché à Embrun. Et Dominique Moulin aimerait aussi en créer un dans le Queyras.
On aimerait bien que se développe un travail avec le parc régional du Queyras par rapport à leur musée. On aimerait bien qu’il y ait un CIAP sur la biodiversité parce que c’est quelque chose qui est apparu très important aussi bien dans le Guillestrois-Queyras que sur la communauté de communes de Serre-Ponçon. On aimerait bien qu’il puisse ouvrir, alors bien sûr pas demain, mais dans les trois, quatre, cinq ans.
Dominique Moulin
Le label Pays d’art et d’histoire Serre-Ponçon Guillestrois-Queyras est obtenu pour au moins 10 ans.
À ce jour, 190 villes et pays sont reconnues par ce dispositif national. Dans les Hautes-Alpes, un autre territoire, la commune de Briançon, en dispose également.