La France Insoumise à Briançon interpelle les députés des Hautes-Alpes
Au-delà de leur intention de vote sur la réforme des retraites – qu’ils n’ont pas pu concrétiser du fait de l’utilisation du 49.3 – ce sont les positions des députés des Hautes-Alpes sur une série de propositions censée protéger les plus démunis des hausses de prix, que pointe du doigt Capucine Mounal du groupe LFI Briançon. Candidate NUPES aux dernières élections législatives dans la 2e circonscription, elle fait notamment référence à une proposition de loi issue d’une niche parlementaire du groupe EELV.
Ils avaient la possibilité de voter une loi qui bloque le prix des produits de première nécessité.
Capucine Mounal, candidate NUPES aux dernières élections législatives dans la 2e circonscription des Hautes-Alpes
Capucine Mounal reproche aussi à Pascale Boyer et Joël Giraud de s’être opposés aux repas à 1€ pour les étudiants lors de ce vote rejeté à 183 pour, 184 contre, alors que les associations d’aide alimentaire alerte sur la fréquentation croissante des jeunes dans les distributions alimentaires.
C’est quand même le président de la République qui a dit : « c’est dur d’avoir 20 ans en 2020 ». Là on est en 2023, et c’est encore plus dur d’avoir 23 ans en 2023.
Capucine Mounal, candidate NUPES aux dernières élections législatives dans la 2e circonscription des Hautes-Alpes
Plus largement LFI Briançon dénonce la « méthode Renaissance » pour palier son absence de majorité absolue à l’assemblée. Après le passage de la réforme des retraites via un texte budgétaire, le 47.1, le vote bloqué au Sénat et enfin le 49.3, Capucine Mounal pointe le projet de loi Immigration. Suite au passage en conseil des ministres, le texte a été durci en commission des Lois du Sénat par une série d’amendements qui « rejoignent certaines positions historiques de l’extrême droite, comme le durcissement des conditions d’accès au regroupement familial ou encore la suppression de l’Aide médicale d’Etat, réservée aux sans-papiers1 » relevait le quotidien Les Echos. Par crainte que le texte amendé ne soit rejeté à l’Assemblée, le projet de loi devait finalement être découpé en « plusieurs textes. » annonçait Emmanuel Macron le 22 mars dernier. Manière de permettre que le volet intégration soit voté par la gauche et les mesures plus répressives par la droite. Un mois après, mardi 18 avril, Gérald Darmanin assurait le contraire sur LCI, expliquant vouloir reprendre l’examen du projet de loi. La veille, la présidente du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale Aurore Bergé, avait elle indiqué qu’il faudrait peut-être passer par un nouveau 49.3. Une position en désaccord avec le souhait de la première ministre de n’utiliser cet outil que sur les textes budgétaires. Enfin, Elisabeth Borne a annoncé mercredi 26 avril que le texte sur l’immigration serait repoussé à l’automne.