La cour d’appel de Grenoble condamne une bénévole pour le tir d’un feu d’artifice
Suite et fin du « procès feu d’artifice ». Une bénévole d’un collectif anti-répression de Gap a été condamnée hier par la cour d’appel de Grenoble.
Nous l’avions reçue le 5 septembre dernier pour un magazine. Christine, membre de Caramel, le collectif anti-répression haut-alpin pour des montagnes en liberté, et de Café Taule, un dispositif qui soutient les proches des détenus se rendant au parloir. Elle avait participé au tir d’un feu d’artifice devant la maison d’arrêt de Gap lors de la manifestation du premier mai. Après une garde à vue, elle avait écopé d’un procès. Les chefs d’accusation : participation à une réunion armée, rébellion durant la garde à vue et refus de transmission de l’ADN dans le cadre du FNAEG, le fichier national automatisé des empreintes génétiques. Elle avait été condamnée en première instance par le tribunal de Gap à une peine de 8 mois de bracelet électronique, un an d’interdiction de fréquenter les Hautes-Alpes et un an d’interdiction de manifestation. A notre micro, le 6 septembre dernier, elle dénonçait la volonté de « casser un mouvement de solidarité ». Son procès en appel s’est tenu le 7 septembre dernier à Grenoble. Le procureur général avait requis un an d’emprisonnement ferme. Une peine plus lourde qu’en première instance. Le délibéré a été rendu hier. La bénévole écope d’une condamnation, toutefois plus légère que les réquisitions de la cour d’appel. Elle est condamnée à un an d’interdiction de manifestation et 180 heures de travaux d’intérêt général. « Je suis soulagée de ne pas prendre de ferme, pour autant, ce n’est pas juste, dit-elle. J’ai juste envoyé un feu d’artifice ».
Les 4, 5 et 6 novembre, le collectif Caramel participera à un rassemblement à Entraigues-sur-la-Sorgue près d’Avignon pour un grand week-end d’information sur la prison. « Ce qui est important, c’est que la bagarre contre la prison continue », conclut Christine.