Gap : plein gaz vers l’hydrogène
Photovoltaïque, méthanisation, hydroélectricité et hydrogène : la ville de Gap se donne les moyens pour devenir un « laboratoire de transition écologique » selon la formule du maire Roger Didier. Ces différents dispositifs ont été exposés lors d’une conférence de presse.
« Présentation du projet hydrogène » : la formulation lapidaire de l’invitation piquait la curiosité. Voici ce qu’il en est : la ville de Gap veut donc se doter d’une unité de production et distribution d’hydrogène. Le projet est encore balbutiant, mais Roger Didier veut le mettre rapidement sur les rails pour – dit-il – « ne pas manquer le train de cette énergie d’avenir, naturelle et décarbonée » qui permettra de verdir les transports.
La ville de Gap est donc l’initiatrice et la pilote du projet. Mais d’autres partenaires sont impliqués, pour obtenir la taille critique nécessaire à la viabilité d’une telle unité de production. Explications avec Jean-Pierre Martin, l’élu gapençais en charge du dossier.
En pratique, une voiture utilise 1 à 3 kg d’hydrogène pour parcourir 500 km. Pour la même distance, la consommation d’un bus est de l’ordre de 10 kg.
D’un point de vue technique, l’usine d’hydrogénation gapençaise devrait avoir une production de 200 à 400 kg d’hydrogène par jour. La production se fera par électrolyse de l’eau, qui devra être acheminée sur le site : 15 à 20 litres d’eau sont nécessaires pour obtenir 1 kg d’hydrogène. Et comme l’électrolyse nécessite de l’électricité, le site sera doté d’un parc photovoltaïque dédié.
La surface nécessaire pour accueillir ces différentes infrastructures est de l’ordre d’un stade de foot. A ce jour, le site d’implantation n’est pas déterminé.
Côté finances, le coût du projet est pour le moment estimé dans une large fourchette, de 4 à 7 M€. Roger Didier compte sur un taux de subventionnement de 60 à 80%, mobilisant le plan France Relance et diverses aides gouvernementales ou régionales à la transition énergétique.
La stratégie « énergie d’avenir » de la municipalité gapençaise déploie aussi le photovoltaïque, la méthanisation, et l’hydroélectricité.