Le palais de justice de Gap © Simon Becquet

En 2021, une amplification de l'action judiciaire dans les Hautes-Alpes

« 2021 a été marquée par une intensification de la répression de la délinquance dans les Hautes-Alpes » fait savoir le parquet de Gap. Si celui-ci a reçu légèrement moins de procédures qu'en 2020 « les actes de répression se sont accrus de manière significative ». Le nombre d’affaires poursuivables a augmenté de 7 % et celui des gardes à vue de près de 40 % en un an. Une tendance dans la continuité des années précédentes puisqu’entre 2017 et 2021 les comparutions immédiates ont été multipliées par quatre, passant de 25 à 102. « Cela illustre donc bel et bien l’amplification de l’action judiciaire dans la lutte contre la délinquance.» commente le Procureur de Gap Florent Crouhy.

La hausse concerne aussi les violences intrafamiliales : +24 % en 2021, avec une tendance encore plus marquée pour les violences intrafamiliales « hors conjugales » (+ 84 %) et sur mineurs (+44 %). En 2021, 256 faits de VIF ont été recensés contre 206 en 2020 soit une hausse de 24%. Comme mesure pour répondre cette triste tendance, la gendarmerie a inauguré en début d’année une nouvelle unité : la Maison de Protection des Familles, au sein de laquelle « la mission des militaires sera dédiée à l'enquête et à l’accompagnement des victimes de violences intrafamiliales, sexuelles ou sexistes. ». Autre nouveauté, le recrutement d'une chargée de mission spécialisée dans les violences intra-familiales par le parquet de Gap.

Dernier point souligné par le parquet, les services de la Police aux Frontières ont refusé 3 fois plus d’entrées sur le territoire qu'en 2020, près de 3900 refus.

Toutes ces augmentations doivent toutefois être observées avec prudence car elles touchent aux priorités fixées par le parquet de Gap et la préfecture des Hautes-Alpes. À titre d’exemple les effectifs et contrôles à la frontière ont été considérablement renforcés les deux dernières années.