Marc Viossat, conseiller en charge des mobilités alternatives, Jean-Marie-Bernard, président du conseil départemental, et Marcel Cannat, conseiller en charge des routes

Département : en 2022, la moitié du budget d’investissement est consacré aux routes

C’est l’un des plus gros postes de dépense du département : l’entretien des routes représente quasiment la moitié du budget d’investissement de cette année 2022. En montagne, le réseau s’use en effet deux fois plus vite qu’ailleurs, et la hausse des cours du pétrole, et donc du goudron, n’arrange rien. Réfection du revêtement, consolidation des infrastructures, sans oublier le souhait d’accorder plus de place aux vélos : aperçu des travaux routiers de cette année.

Environ 2000 km de routes, un millier d’ouvrages d’art et de tunnels… et 26 millions d’euros dédiés cette année. Le département a choisi de ne plus lésiner sur les moyens pour l’entretien de son réseau. Un engagement qui pèse lourd à l’heure où le coût du revêtement a augmenté de 50 % en un an, mais qui se veut répondre à des enjeux de sécurité et d’attractivité, explique Marcel Cannat, conseiller en charge des routes.

126 interventions sont ainsi programmées cette année, disséminées sur l’ensemble du département.

2022 verra également l’accomplissement d’un chantier de grande ampleur, qui aura coûté 30 millions d’euros sur les trois dernières années : celui du Pas de l’Ours, dans le Queyras, suite à un glissement de terrain. Une autre opération du même acabit devrait prendre ensuite le relais.

Concernant cette galerie de la Marionnaise, les études sont prévues pour cette année, et les travaux devraient être ensuite réalisés en deux ans. Enfin, le département planche également sur son désenclavement, et réfléchit un aménagement du Val d’Avance plus adapté à sa forte fréquentation due à la proximité de l’autoroute, et à une déviation de Rémollon, pour faciliter le raccordement au col de Larche qui donne sur l’Italie.

Mais les routes départementales, ce ne sont pas uniquement les voitures : le vélo doit pouvoir lui aussi y trouver sa place, estiment les élus. L’hémicycle souhaite ainsi faire de la mobilité douce un « marqueur » de cette mandature. Et ce, pour répondre à une attente de la population, précise Marc Viossat, conseiller départemental en charge des mobilités alternatives.

Pour ce faire, un « schéma vélo départemental » sera développé cette année.

Concrètement, le département prévoit de soutenir financièrement les collectivités qui portent des projets en faveur de la mobilité douce.

Mais il lance également des initiatives, notamment la création de « chaussées à voie centrale banalisée » lorsque les classiques pistes cyclables sont inenvisageables, sur les routes trop étroites par exemple. Sur ces routes, la démarcation centrale est effacée, et deux bandes en pointillés sont ajoutées sur les côtés. Les voitures roulent au milieu, et les vélos sur leurs voies sécurisées au bord. Pour se croiser, deux véhicules motorisés doivent empiéter sur la bande du côté, et donc éventuellement ralentir derrière un cycliste. Ce dispositif a été testé avec succès entre l’Argentière-la-Bessée et la Roche de Rame. Deux nouveaux axes seront équipés cette année, dans la vallée de la Clarée et entre les Costes et la Motte en Champsaur.

Enfin, autre annonce, concernant cette fois-ci un pont : le Pont-Neuf sur la Durance à Embrun, mal nommé car en place depuis 1975, devrait être remplacé prochainement par un ouvrage en bois. Les études démarrent cette année.