Département des Hautes-Alpes : quels axes budgétaires dans ce contexte incertain ?
Définir un cadre financier pour ce nouveau mandat, décider de grands axes d’actions en termes d’investissements : le conseil départemental a débattu de ses orientations budgétaires ce mardi 9 novembre. Les mots d’ordre : ambition et prudence.
Le mandat précédent avait débuté dans des conditions financières difficiles, qui avaient contraint le département à peu investir dans ses infrastructures, seulement 30 millions d’euros par an. La barre avait été redressée à partir de 2018, pour atteindre finalement 56 millions d’euros en 2020.
C’est ce niveau d’investissement que veulent conserver les conseillers départementaux pour les années à venir, avec une enveloppe de 400 millions prévue pour la période 2022-2028. On écoute Patrick Ricou, vice-président en charge des finances.
Sur ces 400 millions d’euros d’investissement en 7 ans, le département prévoit que 310 seront prélevés sur fonds propres, et que 90 proviendront de financements extérieurs. En particulier, le recours aux crédits européens devrait s’accentuer. Ainsi, les Hautes-Alpes investiraient deux fois plus par habitant que la moyenne des départements ruraux, selon les chiffres du département.
Pour garantir ce plan d’investissement, des règles de prudence ont été incluses. D’une part, le taux d’épargne brute sera surveillé. Et d’autre part, l’objectif est de ne pas accroître l’endettement. L’encours de dette est de 177 millions d’euros actuellement, ce qui représente 3,5 années d’épargne brute. Des chiffres élevés mais dans la moyenne des autres départements, souligne Patrick Ricou.
Pour l’élu aux finances, ces précautions permettront de faire face à des incertitudes conjoncturelles. Tout d’abord du côté des dépenses en terme d’action sociale, liées contexte économique.
Incertitudes également concernant les recettes du département.
Après ce débat d’orientations budgétaires, le budget de l’année 2022 sera présenté lors de la prochaine séance plénière, en décembre.