Truck plowing snow off the road at night.

A l'approche de l'hiver, les déneigeurs ouvrent la route

Ce lundi 15 novembre, l’hiver a mené une première offensive virulente dans le nord-est des Hautes-Alpes, entraînant la fermeture du col de Montgenèvre aux poids lourds durant la matinée. Dans le même temps, les opérateurs en charge des routes ont présenté leurs dispositifs de viabilité hivernale.

Commençons par les routes départementales, qui, comme leur nom l’indique, relèvent de la responsabilité du Département. Les Hautes-Alpes en comptent exactement 1 933 km, classées en six catégories selon le niveau de service mis en œuvre. En pratique, les grands axes économiques comme la RD 1091 sont mieux déneigés que les itinéraires ruraux et peu fréquentés de la catégorie 5. Quant à la catégorie 6, elle regroupe les routes et cols qui sont fermés pour l’hiver, tels le Galibier, l’Izoard ou Agnel.

Les agents du conseil départemental, assurent la viabilité de 6h à 20h, voire plus tard si nécessaire. Aux 170 agents permanents, s’ajoute un renfort de 37 saisonniers et 122 déneigeurs volontaires. Nicolas Laurent-Brouty le nouveau directeur des routes au Département, précise leur rôle.

Voilà pour les moyens humains. Pour les moyens techniques, le conseil départemental dispose de 37 engins déneigeurs et d’une fraise, utilisée principalement dans le col du Lautaret.

Par ailleurs, depuis quelques années, la tendance est à une moindre utilisation du salage, pour des considérations écologiques et économiques.

Le sel peut être remplacé par des gravillons ou de la pouzzolane. Les engins peuvent aussi procéder à un simple raclage, laissant la route recouverte d’une petite couche de neige tassée, une technique très utilisée dans les pays nordiques.

Les Hautes-Alpes comptent également 150 km de routes nationales : la RN85 et la RN94, cette dernière marquée par un important trafic poids lourds. La viabilité hivernale de ces deux axes relève de la Dirmed, autrement dit de l’État. Guillaume Monis est le chef de secteur pour les Alpes du Sud, qui regroupe Hautes-Alpes, Alpes de Haute-Provence et Sud-Isère.

Et n’oublions pas l’A51, dont 35 km sont dans les Hautes-Alpes. Cette autoroute est gérée par le groupe Vinci. Eric Pedeau, chef du district Val Durance, donne quelques chiffres.

On aura compris que les équipes sont bien préparées, et surtout bien coordonnées entre les services relevant des trois gestionnaires que sont le Département, l’État et le groupe Vinci, pour permettre un service optimal aux usagers de la route pendant les mois d’hiver.

Lesquels usagers auront pris soin de bien équiper leur véhicule, conformément au décret entré en vigueur le 1er novembre. Et en la matière, le mot de la fin revient à Marcel Cannat, l’élu départemental en charge des routes.