Abdelazim Moubarak, du Soudan au BTP05
Mettre en lumière l’immigration de façon positive : c’est l’objectif de la semaine nationale de l’intégration des étrangers primo-arrivants.
La deuxième édition se déroule du 17 au 21 octobre sur tout le territoire, y compris dans les Hautes-Alpes. Elle vise à valoriser les initiatives des différents acteurs qui œuvrent à l’intégration des étrangers bénéficiant d’un titre de séjour. Cédric Verline, secrétaire général de la préfecture, rappelle quelques chiffres.
Et en 2022, comme précédemment dans l’histoire, l’immigration pourrait contribuer à résorber la pénurie de main-d’œuvre qui plombe aujourd’hui certains secteurs qui peinent à recruter. C’est le cas du BTP.
Dans les Hautes-Alpes, le BTP compte 3 500 salariés, il en faudrait 1000 de plus. A court terme, le manque de main-d’œuvre empêche les entreprises de répondre aux appels d’offre pour des chantiers qu’elles n’auraient pas les moyens humains d’exécuter. A moyen/long terme, c’est la transmission du savoir qui est en jeu.
Pour améliorer la situation, un GEIC, Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification, a été créé en avril dernier. L’entreprise Charles Queyras, à Saint-Crépin, a, par cet intermédiaire, embauché deux jeunes primo-arrivants, dont Abdelazim Moubarak, 24 ans, arrivé du Soudan il y a deux ans.
En ce moment, Abdelazim Moubarak travaille à Vars. Il alterne trois semaines dans l’entreprise, et une semaine en formation théorique où il apprend le français, une langue qu’il ne parlait pas du tout à son arrivée.
Christian Moulin, chef d’agence pour Charles Queyras, est satisfait de la formule.
10 postes sont concernés par cette embauche de maçons-coffreurs. Les établissements Charles Queyras emploient 68 personnes à l’année, auxquelles s’ajoutent 25 intérimaires en période estivale.
La semaine de l’intégration des étrangers primo-arrivants se poursuit avec cet après-midi (20/10) un coup de projecteur sur « le numérique en soutien à l’intégration sociale et culturelle », thème d’une série d’ateliers à l’UTL de Gap, et un autre sur les ateliers « pratique du français » au centre social de Veynes.