Un an de prison ferme requis contre une bénévole d’un collectif anti-répression de Gap
Nous vous en parlions mardi. Christine, bénévole du collectif Caramel, le collectif anti-répression haut-alpin pour des montagnes en liberté, qui, via son dispositif Café Taule, aide les proches des détenus se rendant au parloir, avait été condamnée par le tribunal de Gap pour le tir d’un feu d’artifice devant la maison d’arrêt de Gap lors de la manifestation du premier mai 2021. Un feu d’artifice qui visait à apporter du soutien aux détenus. Elle avait écopé d’une peine de 8 mois de bracelet électronique, 1 an d’interdiction de manifestation et 1 an d’interdiction de fréquenter les Hautes-Alpes. « Cela vise à casser un mouvement de solidarité, analysait-elle à notre micro en début de semaine. Des tas de choses qui à un moment valaient une remontée de bretelles à la gendarmerie du coin, maintenant, nous font passer au tribunal et risquer des peines de prison ». Son procès en appel se tenait donc mercredi après-midi à la cour d’appel de Grenoble. Une trentaine de soutiens étaient présents dans une ambiance bon enfant, encadrés par les forces de l’ordre. Les chefs d’accusation : participation à une réunion armée, rébellion durant la garde à vue et refus de prélèvement ADN dans le cadre du FNAEG, le fichier national des empreintes génétiques. Ses avocats ont plaidé la relaxe ou des Travaux d’Intérêt Général. L’avocat général a requis une peine d’un an d’emprisonnement ferme avec mandat de dépôt. Une peine donc plus lourde qu’en première instance. Le jugement a été mis en délibéré. Il sera rendu le 20 octobre prochain.
Pour faire connaissance avec le collectif Caramel, vous pouvez réécouter le magazine diffusé lundi, il est à retrouver en podcast sur ram05.fr et l’appli ram05.