Mobilisation pour « l’ouverture d’un lieu d’accueil décent » à Briançon
À Briançon, le dialogue de sourds entre soutiens aux exilés et État ne semble pas prêt de se désamorcer. Une journée festive de mobilisation est organisée demain par les associations solidaires.
Le 24 octobre dernier, le nouveau lieu d’hébergement d’urgence associatif situé aux Terrasses Solidaires avait décidé de fermer ses portes, suite à un afflux de 200 personnes pour 80 places théoriques. Depuis, aucune date de réouverture n’a été annoncée. Désormais, entre 50 et 100 personnes exilées sont quotidiennement accueillies sous des barnums sur un terrain mis à disposition par le diocèse à proximité de l’église Sainte Catherine. Les citoyens mobilisés demandent à l’État de compléter les capacités d’hébergements d’urgence du Briançonnais, comme l’explique cette membre d’associations solidaires.
Mais les services de l’État des Hautes-Alpes ne l’entendent pas de cette oreille. La préfète Martine Clavel a émis une ferme fin de non-recevoir : « aucun dispositif d’accueil ne sera initié par nos soins ». C’est au contraire un contrôle accru de la zone frontalière qui est privilégié. En effet, « des moyens supplémentaires ont été concentrés à la frontière afin d’entraver les passages illégaux », ce qui permet « à ce stade une gestion maîtrisée des flux », détaille la préfecture.
Une réponse que déplorent les associations.
Demain, Tous Migrants, Médecins du monde, Refuges solidaires et les Terrasses Solidaires organisent une après-midi de mobilisation à Briançon. Présentation du programme.
Rendez-vous est donné à partir de 14h au parc à proximité de la place de l’Europe. C’est également demain que Médecins sans frontière installera une de ses tentes à Briançon, un dispositif habituellement destiné aux zones de guerres.
Par ailleurs, une pétition initiée par le groupe haut-alpin de La Cimade pour porter les revendications des associations de soutien aux exilés a recueilli près de 18 000 signatures ce vendredi 12 novembre au soir.