La transformation de l’aile sud de l’archevêché d’Embrun est terminée
À Embrun, 29 logements ont été créés dans l’aile sud de l’ancien archevêché. La remise des clés officielle a eu lieu ce mardi 19 janvier. Retour sur cette aventure immobilière.
Situé en plein centre historique d’Embrun, à proximité immédiate de la Tour Brune et de la cathédrale, le bâtiment, propriété de la commune avait bien besoin d’une restauration. Mais face à l’ampleur et au coût des travaux, la municipalité a choisi de faire appel à un investisseur privé, comme l’indique la maire Chantal Eyméoud.
L’aile sud de l’archevêché a été vendue pour 500 000 euros au groupe François 1er. Après cinq ans de procédure et 8 millions d’euros de travaux, le promoteur a livré 29 logements, du studio au T3.
Du simple vitrage imposé par la DRAC
L’opération de rénovation a été supervisée par Michel Trubert, l’architecte des monuments historiques, car le bâtiment est classé. Ce qui impose des contraintes importantes : par exemple, pas question de poser des fenêtres à double vitrage, la DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) a imposé du simple vitrage. François Rolland, l’architecte en charge des aménagements intérieurs, a dû s’en accommoder.
Voilà donc pour les aspects liés à l’isolation et au chauffage. D’un point de vue esthétique, les appartements ont été rénovés dans des coloris brun clair et beige, sobres et apaisants, avec de grandes hauteurs sous plafond, et pour certains d’entre eux des plafonds à la française restaurés.
Les 29 appartements sont déjà vendus à des investisseurs qui défiscalisent par le biais de la loi Malraux, comme l’explique Christophe Barillé, le directeur général du groupe François 1er.
Pour bénéficier de ce dispositif, les acquéreurs doivent louer les appartements au titre de résidence principale pendant au mois trois ans et s’engagent à ne pas les revendre avant quinze ans.
Reste à aménager l’aile ouest
Si la rénovation de l’aile sud est désormais bouclée, reste à mener à bien celle de l’aile ouest. La ville d’Embrun veut y installer un pôle culturel avec médiathèque, école de musique et centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine. Les travaux ont pris beaucoup de retard mais la situation se débloque. Chantal Eyméoud s’en réjouit.
Des travaux estimés à 10 millions d’euros et bénéficiant d’un fort taux de subvention afin de préserver le budget de la commune.