Saint-Véran : le projet de téléphérique enterré par la nouvelle équipe municipale

Mercredi 9 septembre, la nouvelle municipalité de Saint-Véran a définitivement enterré le projet de téléphérique soutenu par la précédente équipe.

Le nouveau maire de Saint-Véran, Mathieu Anthoine est l’une des figures de l’opposition à ce téléphérique qui devait relier le village de Saint-Véran à l’observatoire de Châteaurenard situé à près de 3000m d’altitude. Une des premières mesures prises par le conseil municipal, aura été d’acter symboliquement - par délibération – l’abandon de ce projet.

Intégré à une révision du PLU entamée par l’équipe de la maire sortante Danielle Guignard, ce projet prévoyait également la création de 80 lits touristiques, de commerces de détail et d’artisanat, pour un total d’un demi-hectare d’urbanisation, ainsi que des constructions liées à l’activité scientifique pratiquée sur le site de l’observatoire.

La Mission Régionale d’Autorité Environnementale avait rendu un rapport peu élogieux sur le premier rendu de la mairie, émettant 18 recommandations pour réduire l’impact environnemental du projet. Elle demandait notamment d’analyser les effets du développement d’un tourisme d’altitude sur le milieu naturel, pointait l’absence de prise en compte du dérangement et de la destruction de la biodiversité, ou encore demandait de « justifier l’articulation de ce plan avec les engagements de la Charte du Parc Naturel Régional du Queyras. », et invitait la commune à y intégrer des mesures de lutte contre la pollution lumineuse. Un avis qui avait renforcé la position des opposants, qui au-delà des clivages pro et anti, estimaient que les autorités régionales recaleraient le projet.

Le téléphérique et les aménagements qu’il devait engendrer ont joué un rôle central lors des dernières élections municipales. Le nouveau maire de la plus haute commune d’Europe, Mathieu Anthoine, revient sur ce clivage.

Maintenant que le projet est avorté, la municipalité veut mettre en œuvre sa propre vision du développement de Saint-Véran, qui s’appuie sur une valorisation de l’existant.

Pas de politique d’investissements massifs en aménagements, ceci étant, Mathieu Anthoine ne compte pas tourner le dos au tourisme pour autant.

La délibération votée mercredi dernier par le conseil municipal était d’ordre symbolique, en revanche les élus ont ouvert la voie à une nouvelle phase de réflexion sur le PLU.