Municipales : les Hautes-Alpes incompatibles avec une vague verte ?
Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Poitiers, Besançon, Annecy, Grenoble… Un nombre historique de grandes villes ont été remportées par Europe Écologie Les Verts à l’issue de ces élections municipales.
Pour Bernard Derbez, porte-parole d’EELV dans les Hautes-Alpes, la crise sanitaire a joué un rôle non négligeable dans ces résultats, en montrant aux citadins pendant le confinement qu’un autre monde était possible, et souhaitable.
Dans les Hautes-Alpes, les seuls élus écolos se retrouvent dans l’opposition, à Gap ou Briançon, et l’ancien maire Europe Écologie Les Verts de Guillestre, Bernard Leterrier, n’a pas été réélu. Comment expliquer ce décalage local par rapport aux scores des grandes villes ailleurs en France ? Selon Bernard Derbez, une première explication est à chercher du côté du modèle économique du département, peu compatible avec les revendications des écolos.
Et de plus, le département est relativement épargné par les catastrophes climatiques ou par les grands épisodes de pollution, ce qui n’aide pas les électeurs hauts-alpins à prendre conscience de l’urgence climatique.
Actuellement, EELV 05 regroupe entre 20 et 30 militants et sympathisants, mais une hausse pourrait se produire suite aux bons résultats nationaux des écolos. Selon Bernard Derbez, pour améliorer les performances au niveau local, il faut que les nombreux collectifs ou associations qui se créent régulièrement en réaction à divers problèmes prennent conscience du rôle indispensable de la structure du parti pour porter leurs projets au niveau politique. Un rôle dont l’importance a été démontrée lors de ces élections d’après le porte-parole d’EELV 05, avec la défaite des listes dites « citoyennes ».