« Lire est une nécessite, mais le livre n’est pas un bien de première nécessité »

Faut-il rouvrir les librairies ? Devant l’inquiétude de certains libraires, contraints de fermer boutique en période de confinement, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a jeudi dernier la possibilité d’une réouverture – à condition d’imposer des règles sanitaires strictes – afin de préserver ces commerces déjà fragiles en temps normal. En effet, le chiffre d’affaire des librairies, comme celui de la plupart des commerçants, est tombé à zéro du jour au lendemain au début du confinement lié à l’épidémie de Covid 19.

Pourtant, d’autres voix rejettent l’idée d’une réouverture. C’est le cas notamment du Syndicat de la Librairie Française, c’est aussi celui des gérants de la librairie Charabia à Embrun, Jessica Bouillant et Aurélien Peyre.

Si le confinement se prolongeait trop longtemps, le coup porté à la librairie pourrait être rude. Mais pour Aurélien Peyre, il vaut mieux enrayer la progression de l’épidémie par un confinement strict, plutôt que prendre le risque de rouvrir trop tôt.

Un positionnement qui rejoint celui du Syndicat de la Librairie Française qui demande en revanche que les conditions strictes imposées par le gouvernement, dont la limitation maximale des contacts, s’imposent également aux opérateurs qui je cite « continuent, comme si de rien n’était, de vendre et de livrer des produits définis comme « non indispensables » dans la période actuelle ».

Il semblerait que les voeux du Syndicat de la Librairie Française aient été exaucés, car hier Amazon annonçait dans un communiqué que la distribution en France et en Italie devrait dorénavant se concentrer sur les commandes jugées prioritaires, produits d’hygiène ou produits de base pour la maison. Aussi, à partir d’aujourd’hui les nouvelles commandes qui ne concernent pas ces produits ne seront plus traitées. Toutefois cette nouvelle politique ne s’applique pas aux commandes qui font intervenir un vendeur tiers disposant de sa propre logistique de distribution.